CARL BOSCH Quel point commun entre une tong et un pain de TNT, entre un casque de moto et un hamburger, une cigarette et une éponge, un sac d’engrais et du fil nylon, un réfrigérateur et du produit d’entretient ? L’ammoniac. En cette année noir où brûle le Reichstag, Carl Bosch le puissant PDG du plus grand complexe de chimie industrielle a rendez-vous avec Adolf Hitler. Afin de conquérir le monde, le Chancelier rêve d’une armée allemande énergétiquement autonome. L’IG Farben de Carl Bosch est en mesure de fabriquer en masse du carburant et des pneumatiques de synthèse. Grâce au procédé Haber-Bosch, du chimiste Haber et Carl Bosch lui-même. Les deux hommes ont reçu le prix Nobel de chimie pour leurs travaux sur la synthèse de l’ammoniac. Des usines de l’IG Farben sortent des trains entiers de carburant synthétique. Carl Bosch est venu demander à Hitler de renoncer à interdire aux savants juifs d’exercer leur profession. Beaucoup d’entre eux travaillent pour l’IG Farben et se serait une perte énorme. Après l’avoir écouté attentivement le Führer le congédia d’une phrase mémorable : « Si la science ne peu pas se passer des juifs alors l’Allemagne se passera de science un certain temps». Et c’est ainsi que joignant le geste à la parole. La plupart des savants juifs sont expulsés des universités. Et les nazis brûlent les livres en place publique sous l’œil ravit de l’éminent Chancelier du Reich. Carl Bosch est évince de son poste par les dirigeants nazis de l’IG Farben. Avec l’aval d’Hitler et de Goering, une usine est construite à quelques kilomètres d’Auschwitz. De Monowitz-Buna sortiront des tonnes de carburant et de pneumatiques pour les véhicules militaires de la Wehrmacht. Quand, au bout de quelques mois, les déportés-ouvriers sont trop épuisés ils sont éliminés. Carl Bosch est retourné dans sa ville natale. Il déprime, sombre dans l’alcool. Il partage son temps entre un élevage de fourmis et son ancienne passion pour les minéraux. Carl Bosch meurt au tout début de la guerre en 1940. Les dirigeants nazis de l’IG Farben seront jugés et condamnés au procès de Nuremberg.
Réalisation :
Robert Nardone
Production :
Universcience, France Télévisions, Enfin Bref production
Année de production :
2012
Durée :
3min22
Accessibilité :
sous-titres français
