Le réchauffement climatique menace la production mondiale de vin.
Une étude portant sur 11 cépages cultivés dans les grands pays viticoles comme la France, prévoit la disparition de 56% des vignobles si le réchauffement climatique se poursuit à raison d’une augmentation moyenne des températures de 2°C. Sous l’effet d’un réchauffement de 4° C, ce serait 86% des terres viticoles actuelles qui deviendraient impropres à la culture de la vigne.
En modélisant le développement des différentes variétés de raisins, et en croisant ces données avec les estimations du réchauffement, les chercheurs montrent toutefois que certaines régions au climat tempéré pourraient diminuer le risque de moitié en changeant de cépages : en Bourgogne, le mourvèdre et le grenache qui aiment la chaleur, pourraient remplacer les variétés actuelles comme le pinot noir. Dans le bordelais, le cabernet sauvignon et le merlot pourraient être remplacés par du mourvèdre.
Un stratagème qui devrait permettre de réduire de moitié les pertes potentielles en cas de réchauffement égal à +2°C et d'un tiers si le réchauffement atteint +4°C.
Un défi pour les producteurs qui devront apprendre à cultiver ces nouvelles variétés et pour les consommateurs qui devront apprendre à les apprécier.
Faute de cépages alternatifs, ce sont les régions viticoles les plus chaudes - l’Italie, l’Espagne, ou l’Australie – qui encourent le plus de pertes sèches.