La Bourrache officinale (Borago officinalis -L.)
Bien qu'on la trouve couramment en Europe ses origines se situeraient de l'autre côté de la méditerranée. Son nom serait emprunté de l’arabe « Abu Rash », qui signifie père de la sueur. Voici la Bourrache officinale. Reconnaissable grâce à ses fleurs bleues à cinq pétales, elle peut mesurer jusqu’à 60 centimètres de haut. C'est une plante recouverte de poils courts et fermes qui la rendent rude au toucher. Ses feuilles sont ridées et épaisses. Ses fleurs apparaissent généralement entre mai et août. Comme beaucoup d’autres plantes, les fleurs de la bourrache possèdent à la fois des pétales et des sépales. La différence est simple. Les pétales forment la partie supérieure colorée de la fleur, nommée la corolle. Les sépales eux, constituent le calice, qui soutient l’ensemble. Ils sont bien visibles et apparaissent entre chacun des pétales. La bourrache mérite amplement son titre d'officinale. Ses graines, dont on extrait de l’huile, contiennent divers acides gras aux propriétés revitalisantes. On trouve de nombreux produits cosmétiques à base d'huile de bourrache, très nourrissante pour la peau, les ongles et les cheveux. Ses feuilles, elles, sont notamment utilisées au Maghreb et dans le sud de l’Europe, depuis plusieurs siècles, où la bourrache se cultive comme plante potagère ou plante à sauce. La bourrache s’adapte particulièrement bien à la culture en jardin. Elle se ressème d’elle-même d’année en année et assure ainsi une production constante. Cependant, la bourrache est hépatotoxique, c’est-à-dire toxique pour le foie. Bien que sa dangerosité n’apparaisse qu’en cas de consommation régulière et dans des quantités assez importantes, dans le doute, son utilisation a beaucoup diminué. On la consomme pourtant toujours un peu, en Allemagne notamment. Elle est par exemple à la base de la sauce verte de Francfort. La bourrache est une petite curiosité de la nature. A ceux qui n’auraient jamais goûté une huître, car rebutés par la texture, elle en est une étonnante alternative. En effet, le goût de ses fleurs bleues se rapproche de manière saisissante de celui du mollusque, car elles contiennent de l'iode elles aussi. Si cette plante a tiré son nom de « père de la sueur » ce n'est pas par hasard. Elle a en effet des propriétés sudorifiques. Si bien qu'elle fût jadis le surnom de la cour d'assises car il était coutume de dire que l’on y transpirait beaucoup en attendant le verdict.
Réalisation :
Olivier Marcon , Anaïs Bollègue
Production :
Les Films Invisibles, Arte G.E.I.E., Universcience
Année de production :
2018
Durée :
3min11
Accessibilité :
sous-titres français