Parmi tous les festins possibles, ce coléoptère a ses préférences ! Ce qu'il aime déguster avant tout, ce sont les crottes des autres. Si on l'appelle le scarabée bousier-taureau, c'est parce qu'il a deux cornes sur la tête. Il mesure environ 1 cm et vit sur tous les continents. Le scarabée bousier forme des boules de crottes qu'il fait rouler à l'aide de ses pattes arrières, puis il les enterre, et en mange chaque jour plus que son propre poids. Ce sont des crottes super énergétiques ! Et tant mieux, car ce scarabée a besoin d'un régime de sportif professionnel ! Si l'éléphant peut déraciner un arbre, si l'hippopotame peut soulever un rocher de 2 tonnes, le bousier-taureau, lui, peut déplacer l'équivalent de 6 autobus pour un humain ! C'est... son super-pouvoir ! Il a une puissance de malabar, une force phénoménale. D’ailleurs, un chercheur en a fait l'expérience : Il a fixé derrière le scarabée un récipient qu'il remplissait peu à peu, et le scarabée s'est arrêté d'avancer, épuisé qu’il était, au bout de 1141 fois son poids. Une telle force... Oui mais... alors... dans quel but ? Pendant la saison des amours, la femelle creuse un tunnel dans le fumier pour y attendre son Roméo. Seulement... des Roméos, il y en a plusieurs. Pour qu'il y ait un vainqueur, les scarabées mâles doivent se livrer à un combat féroce et impitoyable, et pour cela, il faut de la force. Beaucoup de force. Une force phénoménale ! À la fin du combat, celui qui parvient à repousser l’autre hors du tunnel gagne le cœur de Juliette. Quand le bousier-taureau ne joue pas les Roméo, son rôle écologique est essentiel. Lorsqu'il enterre le fumier, il fertilise et aère le sol. Les graines que contiennent les déjections n'ont plus qu'à pousser. Avec le bousier, rien ne se perd, tout se recycle !