40 ours décomptés dans les Pyrénées en 2018
Publié le - par le blob avec l’AFP
Quarante ours bruns ont été décomptés dans les Pyrénées en 2018, un nombre en baisse par rapport aux 46 de 2017 mais qui peut être sous-évalué, a annoncé lundi le ministère de la Transition écologique.
« Les résultats provisoires établissent un effectif minimal détecté de 40 ours en 2018, intégrant les deux ourses réintroduites en Béarn en octobre, précise le communiqué. Ce chiffre, en baisse par rapport à l’année précédente, est cependant à nuancer. En effet, 11 ours repérés en 2017 n’ont pas pu être détectés en 2018 », ajoute-t-il. Le chiffre pourrait donc être corrigé ultérieurement, comme vient de l’être celui de 2017.
Ainsi, l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) avait compté 43 ours en 2017 mais le nouveau décompte a permis de détecter trois animaux vivants mais non repérés l’année précédente, portant ainsi l’effectif minimal pour 2017 à 46. Soit une augmentation moyenne annuelle de 10,7 % depuis 2006. Sur les 40 ours détectés en 2018, les indices de présence collectés (crottes, poils...) ont permis d’identifier « 20 femelles, 19 mâles et 1 individu de sexe indéterminé », dont « 22 adultes potentiellement reproducteurs » et deux portées de deux et trois oursons.
Mais « trois ours sont considérés comme disparus », dont Pyros, né en Slovénie en 1990 et introduit en Haute-Garonne en 1997, qui est « probablement mort de vieillesse », le dernier indice de sa présence datant d’avril 2017. L’aire de répartition de l’espèce a augmenté en un an de 1 400 km2, atteignant 7 400 km2 en 2018, une extension principalement liée aux « grands déplacements exploratoires » de Claverina et Sorita, les nouvelles femelles slovènes équipées de colliers émetteurs.
Le suivi de la population d’ours a d’autre part confirmé « des échanges entre les individus des Pyrénées occidentales et centrales, observées depuis 2016. Ces déplacements, qui restent le fait des mâles (Néré, Rodri, Cannellito), sont le signe d’une nouvelle connexion entre les 2 noyaux historiquement isolés des Pyrénées », explique le communiqué.
La population d’ours des Pyrénées fait l’objet d’un suivi annuel grâce à la collecte d’« indices de présence » : prédations, crottes, empreintes ou encore pièges photographiques et pièges à poils déployés sur le terrain. La méthode de comptage de tous les individus, « particulièrement adaptée aux petites populations, sera sans doute amenée à évoluer dans les prochaines années en lien avec l’augmentation du nombre d’ours », note le ministère, alors que la présence du plantigrade est dénoncée par les éleveurs.