Alors que la saison de l’ambroisie commence et que les jeunes pousses sortent de terre, l’observatoire chargé de surveiller la progression de cette plante allergisante publie la carte de sa répartition en France en 2018. Comparés à la situation en 2017, les signalements montrent une progression vers le nord et une conquête de l’ouest du territoire.

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Cartes de répartition de l'ambroisie à feuilles d'armoise : en 2017 à gauche et en 2018 à droite © ambroisie.info

Le pollen d’ambroisie à feuilles d’armoise, émis de fin juillet à début octobre, est très allergisant (quelques grains de pollen par mètre cube d’air suffisent) et peut provoquer divers symptômes chez les personnes sensibles. Ces symptômes – identiques à ceux du « rhume des foins » – sont saisonniers (globalement d’août à octobre, avec un pic en septembre) et d’autant plus prononcés que le taux de pollen dans l’air est élevé. En Auvergne-Rhône-Alpes, région française la plus envahie par l’ambroisie à feuilles d’armoise, il est estimé que les allergies à l’ambroisie ont concerné, en 2017, plus de 660 000 personnes (soit environ 10 % de la population régionale) et entraîné des coûts de santé estimés à 40,6 millions d’euros.

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Pied d’ambroisie à feuilles d'armoise dont le pollen provoque des allergies graves chez les personnes sensibles.

Contrecarrer la progression de l’ambroisie n’est pas chose facile. En effet, l’ambroisie s’implante facilement dans des milieux variés et sur des sols riches ou pauvres. Ses terrains de prédilection sont les parcelles cultivées, les terres laissées en friche, les gravats abandonnés sur les chantiers ou les travaux de terrassement, les bords de route, les berges inondables des rivières...