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Un orang-outan dans la forêt de Sabah © Liverpool John Moores University/WWF

Des drones équipés de caméras à imagerie thermique pour recenser les orangs-outans de Bornéo : c’est la méthodologie originale mise en œuvre par l’université John Moores de Liverpool, le WWF et l’association Hutan de protection des orangs-outans.

Comme tous les grands singes, les orangs-outans, en effet, dorment dans des nids construits dans les arbres. Traditionnellement, le nombre de primates est donc estimé en comptant ces nids à partir du sol. Mais cette méthode, coûteuse, est chronophage en raison des vastes zones à étudier.

Les drones, au contraire, peuvent couvrir de vastes étendues sans difficulté et observer la faune depuis le ciel. Mieux : selon une nouvelle étude, l’ajout de caméras à imagerie thermique, généralement utilisées par les astronomes, permet de repérer la « signature thermique » des singes et donc de les dénombrer.

Chercheuse à l’université John Moores, Claire Burke commente : « Nous avons testé la technologie sur les orangs-outans dans la forêt tropicale de Sabah, sur Bornéo, en Malaisie (…). Avec la caméra infrarouge thermique, nous avons pu les voir très clairement grâce à la chaleur de leur corps, même par temps de brouillard ou de nuit ». Au cours de 28 vols réalisés sur deux sites en six jours, 41 primates ont été repérés – et tous confirmés par les observateurs, sur le terrain.

Une telle technologie pourrait être utilisée pour le suivi d’autres espèces de primates ou de mammifères en voie de disparition.