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Pour sécuriser les dons d'organes et de tissus, la recherche du coronavirus SARS-CoV-2 par le test PCR avec prélèvement dans le nez reste le test de référence chez les donneurs vivants © AFP/Archives Alain Jocard

Pour sécuriser les dons d'organes et de tissus, la recherche du coronavirus SARS-CoV-2 par le test PCR avec prélèvement dans le nez reste le test de référence chez les donneurs vivants, selon le Haut Conseil de la Santé publique (HCSP). Après évaluation des diverses modalités de tests (salivaires, antigéniques...) le HCSP maintient que le test RT-PCR par prélèvement nasal doit être utilisé préalablement aux dons, dans un avis publié lundi.

Le prélèvement peut être fait dans la gorge en cas de contre-indication au prélèvement dans le nez en raison d'une pathologie nasale ou de l'opposition catégorique d'un donneur ou d'une donneuse d'un « greffon rare », par exemple les cellules souches du sang de cordon qui peuvent servir au traitement de cancers du sang (leucémies, lymphomes...). L'Agence de la Biomédecine (ABM), qui lance une campagne du 9 au 22 novembre sur le don de rein de son vivant à un proche, a signalé des difficultés particulières concernant des dons de sang de cordon et de membranes amniotiques utilisées pour faire des greffes sur des cornées blessées. Cette « situation assez critique » touche aussi les dons de têtes du fémur, enlevées à l'occasion de l'implantation d'une prothèse totale de hanche, destinées aux banques d'os pour faire des greffes osseuses.

Les équipes de prélèvements signalent des refus du prélèvement avec un écouvillon dans le nez et des difficultés à mettre en place ces prélèvements dans certains établissements, ajoute l'ABM sans pouvoir quantifier ces problèmes. « Cette absence rapportée de dépistage du Covid-19 en milieu chirurgical ou obstétrical reste néanmoins étonnante compte tenu des recommandations des sociétés savantes de ces spécialités de recourir systématiquement à ce dépistage à titre individuel, même en l’absence de don », commente le HCSP dans son avis. Par ailleurs, chez les donneurs décédés, l'urgence vitale (greffe de cœur ou de foie) constitue une situation dérogatoire à la détection du Covid-19 chez le donneur, « sous réserve d’en avertir les équipes de greffe et le receveur ». Le précédent confinement a été préjudiciable à l'activité des greffes d'organes, en particulier de reins.