Boeing et SpaceX avancent à grands pas vers la desserte de la Station spatiale internationale (ISS).

Le 3 novembre, SpaceX a testé les parachutes qui doivent ramener la capsule Crew Dragon au sol. Il s’agissait du treizième essai réussi des parachutes. Ceux-ci ont été longs à mettre au point : lors d’un essai en avril dernier, l’un des quatre parachutes avait été volontairement bloqué, mais les trois restants n’avaient pas suffi à ralentir la capsule qui avait été endommagée. Ce problème semble maintenant résolu.

De son côté, Boeing a testé le lendemain l’essai du dispositif d’éjection qui doit éloigner la capsule Starliner de son lanceur en cas de problème durant la phase propulsée du vol. La fusée d’éjection a éloigné la capsule de 1 400 mètres avant le déploiement des parachutes. Seuls deux des trois parachutes se sont ouverts, ce qui est considéré comme suffisant par la Nasa.

Selon la Nasa le prochain événement aura lieu le 17 décembre, avec le premier vol en orbite de Starliner, sans équipage. Si ce test de 8 jours se déroule bien, c’est au début 2020 que la capsule sera déclarée opérationnelle. Du côté de SpaceX  le vol sans équipage a été réalisé, mais lors d’un essai des moteurs qui doivent séparer la capsule de son lanceur, une explosion a eu lieu, détruisant la capsule. Un nouveau test sera fait dans les semaines à venir.

Rappelons que lorsque la Nasa a passé contrat avec Boeing et SpaceX en 2014, le premier vol habité devait avoir lieu en 2017. L’idée de sous-traiter les capsules au privé avait été prise pour limiter les retards et les coûts. Rappelons que depuis la mise à la retraite des navettes en 2011, les États-Unis doivent acheter aux Russes des sièges passagers sur les vaisseaux Soyouz, un comble pour un pays qui se veut à la pointe de la conquête spatiale.