Prédire les épisodes polliniques, anticiper les risques d’allergies et minimiser leurs impacts, c’est l’objectif de Lify-Air, une start-up crée en 2018. Elle compte proposer en septembre 2019, en collaboration avec le CNRS, des capteurs connectés et intelligents capables d’interpréter et optimiser des données sur les pollens.

Image légendée
Grains de pollens (Taraxacum) vus au microscope.©Wikimedia

Les allergies respiratoires touchent 30 % de la population en France et 220 millions en Europe. En France, 10 à 15 millions de personnes sont affectées par les pollens. Cependant, aucun dispositif de détection et d’analyse automatisée en temps réels des pollens dans l’air n’existe à ce jour.

Comme dans la plupart des pays européens et du monde, la France a un réseau peu développé. Elle ne dispose que de 75 points de collecte répartis sur l’ensemble du territoire, gérés par des bénévoles. L’analyse microscopique est faite par des professionnels.

Plus petit et moins cher que ses concurrents potentiels, le système développé par Lify-Air fonctionnera grâce à l’intelligence artificielle. Le capteur enverra directement les informations collectées dans une base de données. D’autres seront recueillies en parallèle comme des informations relatives à la phénologie telle que la floraison, le type de pollen, la localisation ou la pollution. Croisées, ces données permettront de savoir quel type de pollen se trouve dans l’air, en quelle quantité et pour combien de temps.

La surveillance des plantes invasives comme l’ambroisie sera aussi mise en place. Pour cette plante, une collaboration avec l’observatoire des ambroisies à Fredon, en Bretagne, est envisagée.

Une application sous forme d’une plate-forme collaborative (signalement de symptômes de façon anonyme, localisation, type d’allergie…) est aussi prévue pour cet été.