Image légendée
Cette image provenant du satellite Copernicus Sentinel-3, montre le cyclone Dikeledi s'approchant de Mayotte, à l'ouest de Madagascar, le 11 janvier 2025 © Copernicus Sentinel-3/AFP

L’alerte rouge a été levée lundi pour les habitants de Mayotte, encore meurtris par le cyclone Chido, après le passage de la tempête tropicale Dikeledi qui a causé d’importantes inondations, mais au bilan humain « très faible ». 

L’alerte rouge cyclonique, déclenchée samedi soir et qui interdisait aux habitants de se déplacer, a été levée à 15 h locales par le préfet du département français de l’océan Indien, François-Xavier Bieuville.

L’archipel reste néanmoins en vigilance orange « fortes pluies et orages » car un phénomène de mousson, le Kashkasi, est attendu lundi sur l’île encore fragilisée par le passage de Chido il y a moins d’un mois.

Dimanche, le passage de Dikeledi à une centaine de kilomètres de l’archipel et les trombes d’eau qui l’ont accompagné ont fait déborder les rivières et causé d’importantes inondations, particulièrement dans le sud de Grande-Terre, où jusqu’à 180 mm d’eau sont tombés en 12 heures sur la commune de Bandrélé.

Le bilan humain est « très faible », a souligné M. Bieuville à la chaîne Mayotte-La 1ère lors de l’annonce de la levée de l’alerte rouge, évoquant seulement cinq personnes ayant reçu des soins « en relation directe avec l’événement climatique ».

Dikeledi continue de s’éloigner de Mayotte et se situe désormais à 150 km des côtes du Mozambique, selon la préfecture de Mayotte. Mais l’archipel est « encore sous son influence en périphérie », a expliqué dans son dernier point de situation Météo-France, qui attend des « passages d’averses momentanément soutenues et associées à de l’activité électrique ».

L’extrême sud de l’île, notamment, est quasiment sous les eaux avec le village côtier de Mbouini « à 100 % inondé », a témoigné le maire de Kani-Kéli qui regroupe plusieurs hameaux, dont celui de Mbouini.

Dimanche, « les gens se déplaçaient en pirogue », a encore souligné Abdou Rachadi. D’autres villages ont subi des éboulements et des ravines sont obstruées par des troncs d’arbre, ce qui fait craindre « d’autres inondations à la moindre pluie si les ravines ne sont pas dégagées ».

Malgré l’alerte rouge alors en vigueur, des habitants de Chirongui, dans le sud de Grande-Terre, avaient ôté dès lundi matin les débris obstruant les deux cours d’eau du village par peur de nouvelles inondations, a constaté une journaliste.