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Photo non datée diffusée par la start-up japonaise ispace le 25 avril 2023 de la Lune prise par une caméra montée sur l'atterrisseur Hakuto-R Mission 1 en orbite lunaire © ispace/AFP Handout

L’engin d’une start-up japonaise, qui tentait de devenir la première entreprise privée à réussir à se poser sur la Lune, s’est probablement écrasé lors d’un « alunissage brutal », a annoncé l’entreprise mercredi, déterminée à procéder à de nouvelles missions.

« Il a été conclu qu’il y a une forte probabilité pour que l’alunisseur ait finalement effectué un alunissage brutal sur la surface » du satellite naturel de la Terre, a déclaré ispace dans un communiqué, indiquant que les ingénieurs de la start-up s’affairent à comprendre les raisons de cet échec.

La start-up avait annoncé plus tôt avoir perdu le contact avec l’engin au moment prévu de son atterrissage.

L’alunisseur du programme Hakuto-R, qui était depuis un mois en orbite à quelque 100 kilomètres au-dessus de la Lune, avait commencé sa descente vers la surface lunaire environ une heure plus tôt. Une manœuvre complexe qui était réalisée entièrement automatiquement.



Tout semblait se dérouler comme prévu, mais après le moment planifié de l’atterrissage, vers 16 h 40 GMT mardi, plusieurs dizaines de minutes d’attente anxieuse ont suivi, lors desquelles les équipes de l’entreprise ont tenté de rétablir la communication avec l’alunisseur, en vain.



« Même si nous ne pensons pas réussir l’alunissage cette fois, nous estimons que cette mission s’est révélée être d’une grande importance, grâce à l’acquisition de nombreuses données et d’expérience », a déclaré le patron et fondateur de la start-up Takeshi Hakamada.

« Ce qui est important, c’est d’utiliser ces connaissances et cet apprentissage pour la Mission 2 et les suivantes », a-t-il ajouté.

La start-up prépare deux nouvelles missions pour tenter de se poser sur la Lune, et ce revers n’y changera rien, a défendu le patron d’ispace.

Le succès de cette mission était loin d’être garanti. En avril 2019, l’organisation israélienne SpaceIL avait ainsi vu sa sonde s’écraser sur la surface de la Lune.



Jusqu’ici, seuls les Etats-Unis, la Russie et la Chine ont réussi à faire atterrir des robots sur la Lune, située à environ 400 000 km de la Terre.

L’Inde avait également tenté en 2019 de faire atterrir une sonde, nommée Vikram, mais celle-ci s’était écrasée.