Femme sur la Lune en 2024 : douze astronautes en lice
Publié le - par le blob avec l'AFP
Pour le retour sur la Lune décrété par Donald Trump, le programme « Artemis », la Nasa a promis qu’il y aurait une astronaute. Douze femmes sont actuellement astronautes à la Nasa. Le suspense reste entier mais la femme qui devrait aller sur la Lune en 2024 est probablement l’une d’elles. La proximité de l’échéance forcera la Nasa à sélectionner l’une des douze, plutôt que de futures débutantes. Ce sera d’autant plus aisé qu’elles n’ont jamais été aussi nombreuses.
Toutes ont entre 40 et 54 ans. Elles sont d’anciennes pilotes militaires, médecins ou titulaires de doctorats, recrutées par l’agence spatiale américaine depuis la fin des années 1990. Les quatre femmes de la 21e « promotion », recrutées en 2013, représenteront un bon équilibre entre jeunesse et expérience. Âgées de 40 ou 41 ans aujourd’hui, elles auront chacune effectué leur premier séjour spatial d’ici 2020.
Anne McClain, ancienne pilote d’hélicoptères de l’armée de Terre, est jusqu’à fin juin dans la Station spatiale internationale (ISS). Christina Koch, ingénieure et passionnée d’escalade, va elle, battre, avec onze mois, le record du séjour féminin le plus long dans l’espace. Le duo a failli effectuer la première sortie spatiale 100 % féminine, mais un problème de combinaison a forcé Anne McClain à céder sa place à son collègue Nick Hague. Leurs deux camarades de promotion, la biologiste marine spécialiste des manchots et des oies Jessica Meir et l’ancienne pilote d’essai Nicole Mann, qui a participé aux guerres d’Irak et d’Afghanistan, seront tout aussi qualifiées : elles sont en plein entraînement pour se rendre dans l’ISS. Dans une interview en 2016, les quatre se déclaraient volontaires pour Mars si l’opportunité se présentait. On les imagine mal refuser la Lune.
La doyenne des astronautes, Sunita Williams, qui prépare son troisième vol spatial et aura 58 ans en 2024, est aussi en lice ainsi que deux autres femmes expérimentées, Serena Aunon-Chancellor et Kate Rubins.
Dans la promotion recrutée en 2017, il y a cinq femmes, mais leur formation initiale n’est toujours pas terminée. Elles ne sont pas exclues d’office, mais le calendrier leur est défavorable, surtout que la Nasa a tendance à respecter l’ordre d’ancienneté, note Michael Lopez-Alegria, ancien astronaute ayant passé 20 ans à l’agence. Soulignant, in fine, que le processus de sélection reste « assez opaque ».