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Un prototype du rover Rosalind Franklin de la mission spatiale russo-européenne ExoMars présenté, le 7 février 2019 à Stevenage, au Royaume-Uni © AFP/Archives Ben Stansall

Le lancement de la mission spatiale russo-européenne ExoMars en septembre 2022 est rendu « très improbable » par les sanctions de l’Union européenne à l’encontre de la Russie après son invasion de l’Ukraine, a annoncé l’Agence spatiale européenne (ESA). Ce programme spatial de forage du sol martien, initialement prévu pour 2020, avait déjà dû être reporté en raison de la pandémie de Covid-19 et de difficultés techniques. En janvier, l’ESA avait annoncé que son rover Rosalind Franklin était « prêt » pour un décollage en septembre 2022 vers la planète rouge, où il devait être déposé avec l’atterrisseur russe « Kazatchok ». Mais « les sanctions et le contexte plus large rendent un lancement en 2022 très improbable », écrit l’agence spatiale dans un communiqué publié à la suite d’une réunion lundi. L’ESA précise « mettre pleinement en œuvre les sanctions imposées à la Russie » par ses 22 États membres (l’Ukraine n’en fait pas partie).

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Des ingénieurs travaillent sur le rover Rosalind Franklin de la mission spatiale russo-européenne ExoMars, le 7 février 2019 à Stevenage, au Royaume-Uni © AFP/Archives Ben Stansall

« Nous déplorons les pertes humaines et les conséquences tragiques de la guerre en Ukraine. Nous donnons la priorité absolue à la prise de décisions appropriées, non seulement pour le bien de notre personnel impliqué dans les programmes, mais dans le plein respect de nos valeurs européennes », poursuit l’organisation intergouvernementale fondée en 1975. Elle « prend acte » de la décision de l’Agence spatiale russe Roscosmos de suspendre les lancements de Soyouz depuis la base spatiale européenne de Kourou, en Guyane française, et va en « évaluer les conséquences » pour les deux lancements de satellites de la constellation de navigation Galileo prévus en 2022 avec le lanceur russe.