Le ciel de l'hémisphère Nord offre cet été le beau spectacle d'une comète, baptisée « Neowise », dont le panache exceptionnellement brillant est visible à l’œil nu.

Un tel phénomène ne s'était pas produit depuis plus de 20 ans.

Découverte fin mars par le satellite Neowise de la Nasa, la comète est devenue visible à l’œil nu le 3 juillet, lors de son passage au périhélie, c'est-à-dire au plus proche du Soleil, selon les explications de Lucie Maquet, astronome de l'Observatoire de Paris-PSL.

A cette distance du Soleil (0,3 unité astronomique, soit à peu près 50 millions de kilomètres), la glace contenue dans la comète s'est sublimée en gaz, créant cette longue traîne de poussières reflétant la lumière du Soleil.

Image légendée
La comète Neowise dans le ciel étoilé d'Allgau à Bad Woerishofen, dans le sud de l'Allemagne, le 12 juillet 2020 © dpa/AFP Karl-Josef Hildenbrand

« C'est assez rare de voir aussi bien les comètes. La dernière grosse comète qu'on ait pu voir à l'oeil nu aussi facilement, c'était Hale-Bopp en 1997 », a précisé l'astronome. 

Neowise est visible partout depuis l'hémisphère Nord, même dans les villes, à condition que le ciel soit bien dégagé.

Il faut viser la direction nord-est, entre les constellations du Cocher et de la Grande Ourse (à l'opposé du manche de la « casserole »).

L'objet, un noyau formé de glace, de roches et de matériaux organiques, provient des confins du système solaire: soit de la ceinture de Kuiper, soit d'encore plus loin, le nuage d'Oort, qui sont tous les deux des réservoirs de petits corps célestes. 

Les comètes comme Neowise font de grandes ellipses, avec pour foyer le Soleil, et mettent entre 4.000 et 6.000 ans à faire un tour complet, d'après Lucie Maquet.

Ce phénomène sera visible jusqu'à fin juillet.

Mais il perdra peu à peu en luminosité, à mesure que l'objet céleste s'éloignera du Soleil pour retourner d'où il vient.