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REx descendant vers l'astéroïde Bennu (vue d’artiste, Nasa)

La sonde américaine Osiris-Rex est entrée mardi en contact avec l’astéroïde Bennu, comme prévu, a confirmé la Nasa, mais le succès de l’opération d’échantillonnage ne sera connu que dans quelques jours.

« Contact confirmé »… « Échantillonnage terminé », a annoncé l’agence spatiale lors d’une retransmission des opérations en direct, déclenchant une ovation parmi l’équipe après cette étape de quelques secondes, plus de quatre ans après le lancement de la sonde. « Tout s’est passé parfaitement », a annoncé quelques minutes plus tard Dante Lauretta, le chef de la mission.

Après avoir rejeté de l’azote comprimé contre la surface de Bennu, le bras de la sonde était censé recueillir les particules de moins de 2 centimètres de diamètre soulevées par le souffle. Le but était d’accumuler pendant ces quelques secondes au moins 60 grammes, ce qui en ferait le plus grand échantillon extraterrestre prélevé depuis les missions lunaires Apollo. Mais la masse exacte de l’échantillon ne devrait pas être connue avant samedi.

Pour l’instant, Osiris-Rex n’a pu envoyer que des messages de confirmation, aucune image : la sonde ne pourra le faire que dans la nuit de mardi à mercredi, une fois revenue à son orbite à distance sûre de l’astéroïde, après avoir chargé ses batteries.

Dans les prochaines heures et les prochains jours, de nombreuses données et images seront envoyées et donneront une indication de la réussite ou non de l’échantillonnage. Il est possible que le bras de la sonde n’ait pas pu se poser sur une surface plane et aspirer des poussières, par exemple si elle est tombée sur un gros rocher.

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L'astéroïde Bennu photographiée par la sonde Osiris-Rex de la Nasa, le 2 décembre 2018 © NASA

Car Bennu n’est pas l’astéroïde lisse que la Nasa espérait. Après l’arrivée fin 2018, les scientifiques ont eu la surprise de recevoir des photographies montrant qu’il était recouvert de cailloux et de rochers parfois hauts de 30 mètres.

Ils avaient depuis cartographié l’astéroïde avec une résolution au centimètre, et choisi le site d’atterrissage le moins risqué : une zone de huit mètres de diamètre dans le cratère de Nightingale, large de 25 mètres.

En cas d’échec, une autre tentative pourrait être décidée, sur un autre site, en janvier. En mars 2021, Osiris-Rex commencera son long voyage de retour vers la Terre. Elle finira par relâcher le container contenant les échantillons pour un atterrissage dans le désert de l’Utah, ralenti par un parachute, le 24 septembre 2023.