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Le béluga repéré mardi dans la Seine a été localisé jeudi à proximité d'une écluse, à environ 70 km de Paris © AFP/Archives Daniel Leal

Après l'orque, c'est un béluga dans la Seine. Repéré mardi matin et localisé jeudi à environ 70 km de Paris, la préfecture de l'Eure a annoncé que l'état de santé du béluga est « préoccupant ». Les services de l'Etat, sapeurs-pompiers, SNSM, Office Français de la Biodiversité (OFB), Groupe d’Etude des Cétacés du Cotentin (GEEC) et le laboratoire Pelagis ont été mobilisés toute la journée pour évaluer l'état sanitaire « préoccupant" de l'animal qui « semble présenter des altérations cutanées et être amaigri », a précisé la préfecture.

L'animal à un comportement « bien tonique, qui passe très peu de temps en surface et effectue de longues apnées », décrit Gérard Mauger, vice-président du GEEC. Ces capacités compliquent la tâche des sauveteurs, la préfécture indique que le cétacé « fuit les embarcations et ne se laisse pas guider dans la direction de l'embouchure de la Seine ».

La présidente de l'association de défense des océans Sea Shepherd, Lamya Essemlali, annonce qu'une équipe arrive sur place dans la soirée munie de drones pour le repérer plus facilement et que « l’urgence est déjà de le nourrir pour éviter qu’il ne subisse le même sort que l'orque retrouvée morte de faim » dans le même fleuve fin mai. « Le milieu n’est pas très accueillant pour le béluga, la Seine est très polluée et les cétacés sont extrêmement sensibles au bruit, or la Seine est très bruyante avec sa navigation très importante », ajoute Lamya Essemlali. Les autorités lancent un appel à la prudence et demandent à « l’ensemble de la population de ne pas tenter d’approcher ou de rentrer en contact avec l’animal pour faciliter le travail de l’ensemble des services de l’Etat, mobilisés pour la préservation de la faune sauvage ».