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Orque sauvage © Getty images/ George D. Lepp

Le groupe de travail des experts chargé du suivi de l’animal avait décidé d’euthanasier l’orque après l’échec des opérations pour la guider vers la mer à l’aide de stimuli sonores. L’orque en difficulté dans la Seine entre Rouen et Le Havre a été retrouvée morte lundi 30 mai au matin et va être remorquée pour être autopsiée, a annoncé la préfecture de la Seine-Maritime dans un communiqué. « À la suite d’une observation réalisée par un marin et relayée par la capitainerie Haropa du port de Rouen, les investigations menées ont permis aux embarcations de Sea Shepherd France de repérer l’animal à la surface, puis de constater son décès », a précisé la préfecture. Sur Twitter, l’association Sea Shepherd France a confirmé avoir « retrouvé le cadavre de l’orque (lundi) matin à 11 h 48 ». « Elle devait souffrir le martyre » « Nous sommes actuellement avec elle pour empêcher que son corps ne soit percuté par un navire, ce qui compromettrait l’autopsie. Nous attendons l’équipe mobilisée par l’État pour la récupérer », a-t-elle ajouté.

C’est un cargo norvégien, qui remontait la Seine en direction de Rouen, qui a repéré le mammifère marin. « L’animal était couché sur le flanc, ce n’était pas très bon signe », a déclaré à l’AFP Gérard Mauger, vice-président du GECC, une association basée à Cherbourg missionnée pour l’étude et la préservation des mammifères marins en Manche. « On parlait plutôt d’un fantôme d’orque tellement sa peau était ulcérée. Elle devait souffrir le martyre. Des morceaux de peau tombaient, il n’y avait plus rien à faire », a décrit Gérard Mauger, qui a pu observer l’orque samedi soir. Le groupe de travail des experts chargé du suivi de l’animal avait décidé dimanche d’euthanasier l’animal après l’échec des opérations pour la guider vers la mer à l’aide de stimuli sonores.

« Tout était prêt pour l’euthanasier » lorsqu’elle a été retrouvée morte, selon Gérard Mauger. Son corps va désormais être remorqué vers les berges de la Seine, « où des moyens de levage seront mis en place afin de permettre à des vétérinaires et biologistes experts d’assurer une autopsie et des opérations de prélèvement, visant à recueillir un maximum d’informations et tenter d’établir les causes de l’errance et de la mort de cette orque », précise la préfecture. L’autopsie doit notamment permettre « d’en apprendre davantage sur la pathologie, une mycose très particulière, et sur les causes de la mort », selon Gérard Mauger.