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Manifestation pour l'interdiction des PFAS, le 26 mai 2024 à Oullins, dans le Rhône © AFP/Archives JEAN-PHILIPPE KSIAZEK

Une législation « pionnière » dans l’Union européenne : l’Assemblée a approuvé définitivement jeudi 20 février une proposition de loi écologiste restreignant la fabrication et la vente de produits contenant des PFAS, ces « polluants éternels » massivement présents dans la vie courante, dont l’impact sur la santé inquiète l’opinion et les pouvoirs publics. Le texte, soutenu par la gauche et la coalition gouvernementale a été approuvé dans les mêmes termes qu’au Sénat, par 231 voix contre 51, et va désormais pouvoir entrer en vigueur.

Quasi indestructibles et présentes dans quantité d’objets et de produits, ces substances chimiques per- et polyfluoroalkylés, ou PFAS, s’accumulent avec le temps dans l’air, le sol, l’eau, la nourriture et, in fine, dans le corps humain, notamment dans le sang et les tissus des reins ou du foie.

Si les connaissances sur les risques sanitaires associés aux différents PFAS sont insuffisantes, voire absentes, de l’avis même d’autorités sanitaires, des effets néfastes sur le métabolisme humain ont été pointés pour plusieurs « polluants éternels ».

L’article phare de la proposition de loi prévoit d’interdire à partir du 1er janvier 2026 la fabrication, l’importation et la vente de tout produit cosmétique, produit de fart (pour les skis) ou produit textile d’habillement contenant des PFAS, à l’exception de certains textiles industriels ou « nécessaires à des utilisations essentielles ».

Une taxe visant les industriels dont les activités entraînent des rejets de PFAS, sur le principe du « pollueur-payeur », figure également dans le texte.

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Les polluants éternels : les substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) © AFP Jonathan WALTER, Sabrina BLANCHARD