À un mois du début d’une nouvelle Cop, lors de laquelle les pays du monde tenteront une nouvelle fois de s’accorder sur des objectifs climatiques, les signaux catastrophiques se multiplient du côté de l’Antarctique.

Image légendée
Glacier d'Antarctique qui se brise © Getty

Le 12 octobre dernier, une étude estimait que plus de 40 % des plateformes de glace de l’Antarctique - les extensions de glaciers sur la mer – ont rétréci en 25 ans. Puis, le 24 octobre, des scientifiques du British Antarctic Survey ont établi que la perte de ces plateformes de glace était inévitable, même si les objectifs de l’Accord de Paris étaient respectés.

Aujourd’hui, des océanographes de l’université de San Diego montrent que l’eau de fonte qui s’écoule des glaciers accélère à son tour leur recul. Concrètement, d’ici 2300, la montée des eaux serait 15 % plus rapide que prévue.

Actuellement, ce recul dû aux eaux de fonte, n’est pas pris en compte dans les modèles de projections d’élévation du niveau de la mer, dont celui du groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC.)

Cette nouvelle étude s’est concentrée sur deux glaciers de l’Antarctique, Denman et Scott. À eux seuls, ils contiennent suffisamment d’eau pour élever le niveau de la mer de 1,5 m au niveau mondial.

Denman et Scott sont situés au-dessus d’une fosse continentale de plus de 3 kilomètres de profondeur. À force de reculer, ils finiront par y chuter, et ce seuil pourrait être atteint 25 ans plus tôt que les précédentes estimations, ce qui provoquerait une augmentation massive du niveau de la mer.