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Stockholm

Parmi les particules fines émises par le trafic automobile, le black carbon (BC), aussi appelé « carbone suie », provoque un risque accru d’accident cardio-vasculaire, même dans des environnements peu pollués où sa concentration reste faible. C’est le résultat d’une étude conduite par des chercheurs suédois sur près de 115 000 personnes en bonne santé vivant à Göteborg, Stockholm et Umeå sur une période de 20 ans. Au cours de cette période, quelque 3100 personnes ont été victimes d’un accident vasculaire cérébral.

À l’aide d’inventaires d’émissions de particules et de modèles de dispersion, les chercheurs se sont intéressés à différentes sources de pollution comme les gaz d’échappement de la circulation, l’usure des routes et le chauffage résidentiel en différents points de ces trois villes. Les chercheurs ont constaté que pour 0,3 microgramme par mètre cube (μg/m3) de carbone suie provenant des gaz d’échappement de la circulation, le risque d’accident vasculaire cérébral augmentait de 4 %. Des associations similaires n’ont pas été observées pour le carbone suie émis par le chauffage résidentiel ou pour les autres particules. Dans les villes étudiées, les moyennes annuelles des PM2,5 (particules en suspension dont le diamètre est inférieur à 2,5 µm) était pourtant nettement inférieures à la norme actuelle de 25 μg/m3 de l’Union européenne.

Pour les auteurs de l’étude, « le carbone noir provenant des gaz d’échappement de la circulation pourrait être une mesure importante à prendre en compte lors de l’évaluation de la qualité de l’air et des conséquences sur la santé ».