Politiques, scientifiques et ONG autour de la table pour améliorer la restauration scolaire dans le monde
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La France a ouvert mercredi la première réunion de la Coalition mondiale pour l’alimentation scolaire, dont l’objectif est que tous les enfants scolarisés de la Planète aient d’ici à 2030 accès aux repas « nécessaires pour bien apprendre et bien grandir ».
Cette conférence rassemble à Paris délégations diplomatiques, ONG et scientifiques autour de la thématique du mieux manger à l’école, sous l’égide du Programme alimentaire mondiale (PAM).
L’alimentation scolaire permet de répondre à plusieurs enjeux, dont l’accès à l’éducation, notamment d’égalité entre les filles et les garçons, l’emploi, en offrant des débouchés aux filières agricoles locales, ou encore au développement durable, avec la promotion du bio, des circuits courts et la lutte contre le gaspillage, plaide la Coalition.
La réunion qui dure jusqu’à jeudi est l’occasion de faire le point sur cette initiative lancée en 2021 par le PAM avec le soutien de la France et de la Finlande, dans le sillage de la pandémie de Covid-19 qui avait vu de nombreux enfants privés de repas scolaire avec les fermetures d’écoles.
« Ce sont aujourd’hui 30 millions d’enfants supplémentaires qui bénéficient de repas scolaires par rapport au niveau pré-pandémie, soit 418 millions d’enfants au total », salue l’organisation.
« De même, la part du financement public de l’alimentation scolaire dans les pays à faible revenu a augmenté, passant d’environ 30 % en 2020 à 45 % en 2022, et ce malgré un resserrement de l’espace budgétaire sous l’effet des crises multiples », poursuit-elle.
La Coalition, qui regroupe actuellement 90 Etats membres, ainsi que l’Union européenne et l’Union africaine, une centaine d’institutions scientifiques, fondations, organisations non gouvernementales, municipalités ou agences des Nations Unies, a accueilli plusieurs nouveaux membres dont la Banque mondiale et le Brésil, qui va coprésider cette initiative et s’est proposé d’accueillir la prochaine réunion en 2025.
En France, où la loi Egalim vise au moins 20 % de bio et l’instauration d’un menu végétarien chaque semaine à la cantine, le président a annoncé mercredi son souhait « qu’à partir de l’année prochaine, tous les enfants à l’école primaire enfilent leur tablier et préparent un repas pour leurs copains dans l’année ».
Il souhaite également que les cantines des administrations et entreprises, qui servent plus de sept millions de repas par jour « puissent participer à une grande initiative de "paniers-repas antigaspi", qui seraient rendus accessibles à tous pour moins de deux euros sur des plateformes grand public ».
La France a également présenté son dispositif de repas à un euro lancé en 2020, qui a bénéficié à 180 000 enfants l’an dernier et devrait monter en puissance, selon le discours du président.
Les petits-déjeuners gratuits à l’école dans les quartiers défavorisés, qui ont bénéficié à ce jour à 250 000 enfants, seront « massivement » déployés « en Outre-mer et dans les territoires les plus fragiles de l’Hexagone », de même source.