Pour l’« Earth Hour », les lumières s’éteignent à travers le monde
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De l’Opéra de Sydney au siège des Nations unies en passant par la tour Eiffel, de nombreux monuments ont été plongés dans l’obscurité sur l’ensemble de la planète pendant une heure samedi pour l’« Earth Hour », une opération d’extinction des lumières destinée à mobiliser contre le changement climatique et pour la sauvegarde de la nature.
Shanghai Tower, Victoria Harbour à Hong Kong, tour Burj Khalifa de Dubai, place Rouge, pyramides égyptiennes, basilique Saint-Pierre, porte de Brandebourg, Arc de Triomphe, Big Ben, Acropole... d’innombrables sites, monuments et bâtiments dans 180 pays ont éteint les uns après les autres leurs feux entre 20h30 et 21h30 heures locales, au fil des fuseaux horaires.
À Cali, en Colombie, des bougies ont été allumées et disposées de façon à former un « 60+ », logo de cette opération organisée par le WWF, qui célébrait sa 13e édition.
« Nous sommes la première génération à savoir que nous détruisons le monde. Et nous pourrions être la dernière à pouvoir y faire quelque chose, explique l’ONG. Nous avons les solutions, nous avons juste besoin de faire entendre nos voix ».
Dermot O’Gorman, le directeur du WWF en Australie, a déclaré à l’AFP que l’opération consistait pour « des centaines de millions de personnes dans le monde à montrer que non seulement nous avons besoin d’une action urgente sur le changement climatique mais aussi que nous devons protéger notre planète ».
Des dizaines d’entreprises se sont jointes au mouvement.
En 2007, Sydney lançait cette opération inédite destinée à interpeller les pouvoirs publics. Depuis, le mouvement a pris dans le monde entier, tandis que le réchauffement climatique s’accentue sous l’effet de gaz à effet de serre à des niveaux d’émissions et de concentration record.
L’an dernier, près de 7 000 villes de 187 pays avaient éteint leurs édifices emblématiques, de Singapour à Honolulu, en passant par Sydney, Moscou, ou Washington, selon les organisateurs.
Plusieurs grands rendez-vous s’annoncent en 2020, dont la conférence de l’ONU sur la biodiversité en Chine et le Congrès de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) en France.
Selon le dernier rapport « Planète vivante », publié par le WWF en 2018, de 1970 à 2014, les populations de vertébrés – poissons, oiseaux, mammifères, amphibiens et reptiles – ont chuté de 60 % au niveau mondial. Un déclin de 89 % dans les tropiques, en Amérique du Sud et centrale.