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Photo prise à Interlaken, en Suisse, lors des dernières réunions à la publication du rapport du Giec © Giec/A.Tardy

Pourquoi encore un rapport ?

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) publie son rapport de synthèse, qui rassemble les enseignements des trois volets de son 6e rapport d’évaluation (parus en 2021 et 2022), ainsi que ceux de trois rapports spéciaux de 2018/19 sur les conséquences d’un réchauffement de +1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle, sur les océans et la cryosphère, et sur les terres émergées.

Les scientifiques du Giec ont aussi travaillé sur un texte inédit, un très court résumé pour les décideurs de l’ensemble du cycle, soit de l’état des connaissances, qui vient raconter « l’histoire dans son ensemble » d’après Franck Lecocq pour Vert.

On décrypte ici ce qu’il faut retenir de cette nouvelle publication.

Le Giec, c’est quoi déjà ?

Cette instance a été créée en 1988 par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations unies pour l’environnement. Elle est composée de centaines de scientifiques, climatologues, mais aussi géographes ou économistes, issus des 195 pays membres de l’ONU.

Ces États ont aussi un rôle majeur : ils déterminent par exemple le programme des groupes de travail, proposent des listes d’auteurs, approuvent les plans des rapports, examinent et approuvent ligne par ligne, en collaboration avec les scientifiques, les résumés à l’intention des décideurs.

Les rapports publiés à l’issue du processus visent à établir un consensus entre scientifiques et décideurs sur la littérature scientifique récente sur le climat. Le but est d’évaluer l’état des connaissances à un instant T, et non de produire du savoir, afin de rendre l’information plus accessible aux dirigeants et aux entreprises.

Pourquoi une structure internationale ?

Le changement climatique doit être un problème partagé si l’on veut s’y attaquer avec succès. La mobilisation et l’amélioration de l’accès au financement, en particulier pour les pays en développement, les régions, les secteurs et les groupes vulnérables, et l’alignement des flux financiers pour l’action climatique doivent être cohérents avec les niveaux d’ambition et les besoins de financement.