L’astronaute italienne Samantha Cristoforetti est devenue la première non-Américaine et la cinquième femme à prendre les commandes de la Station spatiale internationale. Pour l’occasion, une cérémonie informelle et détendue a été retransmise en direct de l’espace. Le cosmonaute russe Oleg Artemiev, commandant sortant de l’ISS, lui a remis symboliquement une clé dorée pour sa prise de fonction, qu’elle assumera jusqu’au 10 octobre prochain, pour son retour vers la Terre.

Il s’agit du deuxième séjour dans l’espace pour Samantha Cristoforetti, ingénieure et pilote de chasse de 45 ans, partie pour l’ISS le 27 avril dernier. Depuis 2015, elle détient le record du plus long séjour spatial pour une femme sur une mission : 199 jours en orbite.

Image légendée
L'astronaute italienne Samantha Cristoforetti au centre spatial Kennedy en Floride © AFP/Archives Gregg Newton

Sa nomination au poste de commandante intervient alors l’ESA s’est engagée à un effort de parité entre femme et homme lors de sa dernière campagne de recrutement. Le corps des astronautes européens compte actuellement sept membres, dont une seule femme.

La désignation des commandants de l’ISS est une décision commune des cinq agences spatiales parties prenantes sur l’ISS : Nasa (USA), Roscosmos (Russie), ESA (Europe), CSA (Canada) et JAXA (Japon). Une fois nommé, le commandant est responsable de toutes les tâches effectuées par les membres de la station. En cas d’urgence, il a toute autorité pour prendre les décisions, sans attendre les instructions du sol. En cas d’incendie, de dépressurisation ou de détection d’atmosphère toxique — les trois scénarios d’urgence définis —, c’est à lui de veiller à sauver en priorité les vies de l’équipage. Un rôle que le français Thomas Pesquet, lui-même commandant en 2021, avait commenté ainsi : c’est « comme dans un bateau, il y a un seul maître à bord après Dieu ».