Homo erectus a vécu beaucoup plus longtemps que ce que l’on pensait jusqu’à présent, révèle une nouvelle étude. Cette espèce du genre homo capable de marcher en position verticale est la plus ancienne à avoir quitté l’Afrique, il y a environ un million d’années. Homo erectus a laissé des traces jusqu’en Chine et en Indonésie.
C’est en 1891, que le médecin anatomiste néerlandais Eugène Dubois, passionné par les théories sur l’origine de l’homme, découvre le tout premier fossile d’homo erectus, mieux connu sous le nom d’homme de Java. Il fait sa découverte en Indonésie, à Trinil, dans les dépôts alluviaux du fleuve Solo, au centre de l’île de Java.
Puis deux autres sites proche, Sangiran et Ngandong livrent dans les années 1930 de nombreux autres fossiles.
Ainsi douze crânes et deux fragments de tibias ont été trouvés à Ngandong, 20 mètres au-dessus du fleuve. Cet ensemble unique est le plus important jamais découvert à ce jour.
Homo erectus a donc bien vécu sur ce site, mais à quelle période ? C’est un des points essentiels qui restait à résoudre depuis près d’un siècle. En effet, la complexité stratigraphique du site et des fouilles approximatives ont longtemps entretenu une certaine confusion et des débats sur sa datation.
Mais des fouilles commencées en 2008 avec la collaboration de chercheurs américains et indonésiens viennent enfin d’aboutir.
Des dates fiables, et beaucoup plus précises, obtenues grâce à cinq techniques de datation différentes donnent un âge de 117 000 à 108 000 ans. Ces résultats se révèlent inattendus : on pensait qu’Homo erectus avait été remplacé par sapiens beaucoup plus tôt, il y a environ 300 000 ans.
Les fossiles de Ngandong seraient donc les plus « jeunes » homo erectus jamais trouvés.
À cette période, Sapiens, le grand remplaçant de tous les hommes fossiles, était déjà apparu en Afrique et se préparait à conquérir le reste du monde.