Imaginez : Votre réservoir d’essence est vide et vous abandonnez votre voiture avant d’en achetez une autre. C’est à peu près ce qui se fait dans l’espace depuis le lancement du premier satellite, il y a 63 ans. Un satellite sans carburant pour se stabiliser ou changer d’orbite est un objet inutile.
Le ravitaillement commence enfin à voir le jour avec l’exploit réalisé le 25 février dernier.
Le satellite Intelsat 901 n’était pas loin de la panne sèche. Lancé en 2001, sur une orbite géostationnaire, à 36 000 km de la Terre, il ne lui restait presque plus assez de carburant pour se maintenir correctement orienté.
Ce satellite a été rejoint le 25 février par un autre, Mission Extension Vehicle, ou MEV 1.
MEV 1, lancé le 9 octobre dernier, s’est parfaitement amarré à Intelsat 901, nous montrant par la même occasion notre Terre vue de 36 000 km d’altitude. Une fois arrimé, les moteurs de MEV prennent le relais de ceux d’Intelsat 901.
MEV 1, développé par Northrop Grumann prolongera durant 5 ans la vie d’Intelsat 901, avant de le déplacer vers une orbite cimetière.
Le MEV doit pouvoir ainsi assister plusieurs satellites, durant sa durée de vie de 15 ans.
Pour l’instant Intelsat est le seul client du MEV, mais le succès de cette mission devrait attirer d’autres partenaires.
En tout cas les industriels y croient : Le second Mev est en construction. Il sera lancé courant 2020 par une Ariane 5 avant d’aller s’amarrer à un autre Intelsat