SUPERNATUREL JUILLET COMMENTAIRE
Souvenez vous, les journées sont les plus longues de l’année , c’est l’été, le millepertuis est épanoui. Les fleurs attendent leurs pollinisateurs, certains déploient des efforts incroyables pour assouvir leur appétit de pollen. Les jeunes du printemps doivent se lancer dans la vie, apprendre à chasser, et rester vigilants.
Générique
Juillet sur les cerisiers, soudain le liseron envahit le jardin, tout pousse vite en ce début d’été. Un papillon le Moro sphinx vient d’arriver. Sa grande trompe l’oblige à pratiquer le vol stationnaire comme un colibri. Du coup ses petites ailes doivent battre très vite environ 75 battements par seconde. Ca lui demande beaucoup d’énergie ce qui l’oblige à butiner presque sans pause toute la journée.
La sauterelle verte, fidèle aux balsamines est devenue un mâle adulte. Quelle construction étrange que cette tête avec des yeux composés. Ils envoient au cerveau 200 images par seconde ce qui permet de détecter les moindres mouvements.
Etre sur le qui vive pour survivre, pouvoir se sauver, se confondre avec son milieu, comme le fait la chenille de la cucullie du bouillon blanc, un modeste papillon de nuit. Il y a aussi des moments de pause pour savourer une herbe tendre, pas question d’être dérangé.
Les jeunes crécerelles ont enfin appris à voler et à chasser comme le petit renard. Pas très prudent, il se promène au milieu d’une route à la tombée du jour.
Les nuits sont courtes et chaudes, il y a beaucoup de monde dehors. La chouette hulotte va partir chasser, les hérissons espèce nocturne sont de sortie. Apparemment le renardeau doit se débrouiller seul pour son diner.
La terre met du temps à se réchauffer et les journées les plus chaudes sont souvent celles de la mi juillet. La végétation commence à souffrir du manque d’eau, les plantes les plus adaptées au sec ont des feuilles dures, épineuses ce qui limite l’évaporation durant la journée.
Le bassin est presque à sec, les espèces sont concentrées dans les flaques.
Copépodes, petits crustacés, vers, larves diverses, algues bactéries il y a tout un monde qui doit s’adapter à ces périodes de sécheresse car il n’y a pas plus grand stress que le manque d’eau. Ce phénomène intéresse beaucoup les chercheurs.
Bien souvent ces espèces s’enkystent, s’entourent d’une enveloppe protectrice et bloquent leurs fonctions biologiques. Elles peuvent ainsi attendre plusieurs mois, voir plusieurs années. Le retour à des conditions favorables induit rapidement le phénomène inverse. Ainsi une bactérie enkystée pourra reprendre son activité en quelques heures. Encore plus petits, les virus sont des machineries cellulaires très simples. Ils peuvent traverser des périodes de sec ou de froid sans dommage. Avec le réchauffement climatique et la fonte des sols gelés, un virus de Sibérie vieux de 30 000 ans s’est réveillé. Ami ou ennemi, quelles histoires va-t-il nous raconter ?