"Travailler et être drépanocytaire"
Narrateur.
-Armelle a 46 ans.
Elle travaille à la direction régionale de Pôle emploi en Guadeloupe.
La drépanocytose la force à composer avec le monde du travail, qui y est rarement sensibilisé.
Armelle, drépanocytaire.
-Je travaille à Pôle emploi depuis le 1er octobre 2008.
Je trouve qu'il y a beaucoup d'améliorations qui ont été apportées.
Au niveau de l'infrastructure des locaux, je partageais des bureaux où il y avait une clim qui pouvait être très forte.
Le plus souvent, je subissais beaucoup.
C'était déclencheur de crises.
Narrateur.
-Armelle bénéficie d'un traitement spécifique.
Elle a son propre bureau et sa propre climatisation, un fauteuil ergonomique et un transat pour se reposer.
Dany Racon, responsable qualité de vie au travail à Pôle emploi, puis Armelle, drépanocytaire.
-Bonjour, Armelle.
-Bonjour.
Narrateur.
-Aujourd'hui, Dany Racon, responsable de la qualité de vie au travail à Pôle emploi, rend visite à Armelle dans son nouveau bureau, spécialement aménagé pour ses besoins.
Dany Racon, responsable qualité de vie au travail, Pôle emploi.
-Dans notre politique d'embauche, il y a l'inclusion des personnes en situation de handicap, comme les drépanocytaires.
La question qui vaut pour tous, y compris pour les personnes qui ne sont pas en situation de handicap, c'est celle de l'aménagement du poste.
Narrateur.
-Dany doit s'assurer que l'espace de travail d'Armelle lui convient.
Dany Racon, responsable qualité de vie au travail, Pôle emploi.
-Ça se passe bien ?
Armelle, drépanocytaire.
-Oui, ça se passe bien, ça se passe bien.
Je m'installe de mieux en mieux, ça va.
Le calme, dont j'ai bien besoin, je l'ai, pas trop de fraîcheur, impeccable.
Dans le cadre du travail, la plupart du temps, quand j'ai une crise, je viens travailler.
Je viens travailler parce qu'on fait aussi partie des gens qui sont très volontaires.
Malgré les souffrances, les douleurs, on arrive à les supporter.
On vit tellement avec que ne pas avoir de douleur en se réveillant, ça peut être étonnant.
Quand il y en a une, on la gère.
Il y a des fois, par contre, où ça ne va pas.
Et dans ces cas-là, ils savent que s'ils ne me voient pas, c'est parce que je suis malade, et même très malade, et que je ne peux même pas prévenir et dire que ça ne va pas, je suis hospitalisée, etc.
Narrateur.
-La drépanocytose est considérée comme une maladie invalidante.
Elle nécessite donc, pour les malades, un aménagement du cadre de travail.
La Drépanocytose, une maladie du sang
Réalisation :
Matthieu Pradinaud
Production :
BCI Communication, en partenariat avec Universcience, l'Inserm, ARS Guadeloupe, l'IRD et France Télévisions
Année de production :
2018
Durée :
2min53
Accessibilité :
sous-titres français