Lorsqu’une goutte tombe, on pourrait croire qu’en raison de sa masse, elle ne soit pas capable de produire de dégât.
Sous la douche, effectivement on ne se porte pas plus mal. Mais si on s’intéresse à l’eau au fond du bac, c’est beaucoup plus spectaculaire.
Je reprends donc le système de l’épisode précédent. Une électrovanne, c’est un robinet qui s’ouvre lorsqu’il reçoit une impulsion électrique de 30 millisecondes, va libérer une seule goutte d’eau. Ensuite, ma centrale de commande va attendre 373 millisecondes avant de déclencher le flash qui est derrière ce plexiglas, car c’est précisément le temps qu’il faut à la goutte pour chuter de 55 centimètres de haut.
J’appuie sur la télécommande, et ma photo va être déclenchée automatiquement. Pratique d’avoir travaillé 10 ans dans l’industrie !
La goutte, remarquez ici son absence de pointe, est saisie juste avant son amerrissage. Je prends une deuxième photo, juste 0,1 milliseconde plus tard, et elle est prise juste avant qu’elle ait un effet à la surface de l’eau. Ici pas la peine de sortir la caméra rapide. Il faudrait un modèle de plus de 10 000 images par seconde, technologie impossible en 2013 pour des images avec une telle résolution. Et nous voyons cette goutte s’enfoncer progressivement, rejetant l’eau d’abord à l’horizontale puis à la verticale pour former un cratère telle une météorite. Tout bonnement incroyable.
Et alors ?
C’est comme si le paranormal était l’antichambre de la science ! Repensez aux paysans au moyen âge. Un caillou est tombé de l’espace ! Il était la risée de tous les gens sérieux, le sujet est nié voir renié par les autorités de l’époque. Il a fallu attendre 1 803 qu’un français de l’académie des sciences étudie les témoignages, cherche des échantillons, fasse de la minéralogie et de la chimie. Et la conclusion est tombée : « oui des cailloux extraterrestres nous tombent sur la tête » ! Alors je ne peux m’empêcher de me poser la question suivante : faut-il renier le paranormal ? Après tout, on a bien assisté à la réhabilitation des météorites !
Et vous, qu’imaginez-vous ?