Petit dernier dans la vaste famille des drones : le robot constructeur ! Plus précisément, il s’agit de deux types de drones qui pourraient être capables, en tandem, de construire et de réparer des bâtiments en impression 3D. Jusqu’à présent, ce sont plutôt des robots au sol qui sont à l’œuvre. Une de leur limite, leur manque de maniabilité. En revanche, les constructeurs issus de la nature telles que les guêpes, sont capables grâce au vol de créer un habitat complexe, à grande échelle, d’une manière flexible, et à des emplacements parfois inaccessibles. Pourquoi ne pas s’en inspirer ? Les chercheurs ont donc imaginé une flotte de robots aériens permettant de construire collectivement et de manière autonome des structures 3D sous supervision humaine. Un système qui se base à la fois sur de l’impression 3D et de la planification de trajectoire. Celle-ci permet aux drones de s’adapter à la géométrie de la structure au fur et à mesure de la construction pour assurer sa stabilité. Pour y parvenir, les chercheurs ont développé d’une part des BuildDrones, pour déposer des matériaux, et d’autre part des ScanDrones, pour évaluer la qualité de l’impression. Le drone maçon superpose des couches cylindriques d’une mousse ou un ciment innovant très léger. Lors des expériences, une mousse de polyuréthane a permis d’atteindre un peu plus de 2 mètres de hauteur contre 18 centimètres pour le ciment. Alors que le drone à balayage équipé d’une caméra scanne tout ce qui a été imprimé. Les informations obtenues en temps réel permettent alors de guider le drone constructeur exactement au bon endroit avec une précision de cinq millimètres tout en respectant les spécifications de construction. Selon les chercheurs, ce type de robots aériens pourrait dans le futur fournir un soutien efficace à la construction de logements et d’infrastructures dans des zones difficiles d’accès, en hauteur, dans des endroits hostiles, et éloignés…Pourquoi pas un jour lors de missions extraterrestres …
Réalisation :
Véronique Marsollier
Production :
Universcience
Année de production :
2022
Durée :
2min17
Accessibilité :
sous-titres français