Ce que vous voyez là, c’est une imprimante 3D capable de fabriquer des tissus biologiques proches de ceux de l’humain en quelques secondes seulement.
Cette machine de pointe, bien plus rapide que les imprimantes 3D actuelles, promet de transformer l’exercice de la médecine. Elle peut imprimer non seulement des tissus rigides, comme le cartilage et les os, mais aussi des tissus mous, tels que la matière cérébrale. L’objectif ? Créer des tissus, voire des organes, sur mesure pour tester en toute sécurité de nombreux traitements potentiels. Ces modèles permettraient d’évaluer les thérapies avant de les essayer directement sur le patient.
Ce dispositif utilise une technique inédite appelée « DIP » pour « Impression d’Interface Dynamique ». Contrairement aux méthodes d’impression 3D conventionnelles, la technologie DIP imprime les tissus dans un environnement liquide en formant une bulle sous le polymère liquide qui va se solidifier. Cela supprime le besoin d’une surface solide et permet d’imprimer directement dans des récipients de laboratoire courants comme des boîtes de Pétri, des fioles, ou comme ici, des plaques multi-puits. L’absence de manipulation physique préserve l’intégrité et la stérilité des structures tout au long du processus.
Autre atout majeur : la précision. Cette technique utilise des ondes sonores pour faire vibrer la bulle, générant des ondulations particulières qui agissent comme des "guides" pour positionner les cellules à des endroits bien précis pendant l’impression. Cette innovation permet de produire des tissus humains avec une résolution cellulaire inédite, idéale pour reproduire des structures complexes.
350 fois plus rapide que les méthodes traditionnelles, et opérant directement dans des plaques de laboratoire standard, cette méthode permet d’augmenter de manière significative le taux de survie des cellules. Quant à créer des organes entiers pour les transplanter, les chercheurs estiment que c’est envisageable, mais dans plusieurs décennies. Cela nécessitera de produire des milliards de cellules et de mieux comprendre les conditions qui leur permettent de former les structures souhaitées.