Le cassenoix de Clark est un oiseau qui passe son temps à cacher ses graines. Il mesure 30 cm, et habite en Amérique du nord. En automne c’est le moment de faire ses réserves. Le casse-noix vit alors à 3000 mètres d’altitude, là où se trouvent les grands pins. A l’aide de son bec extra dur, il ôte les pignons un par un des pommes de pins, et les stocke sous sa langue où se trouve une petite poche à pignons. Le cassenoix creuse ensuite un trou et y verse quelques graines. Puis il le décore pour marquer son emplacement. Il fait un 2ème trou, un troisième trou, un dixième trou, un centième trou, un millième trou… Et à la fin de l’automne, il a planqué 50 000 graines dans 10 000 cachettes. Quand sonne l’hiver, il arrête tout. Direction les plaines, où le climat est plus doux pour passer la saison. Au printemps, le cassenoix remonte dans les hauteurs, et active son super-pouvoir ! Après 6 mois, il retrouvera plus de 6000 cachettes ! 6000 ! Et ce, même si les décorations ont disparu ! Comment est-ce possible ? Cet oiseau a une super mémoire spatiale ! Oui mais d’où vient-elle cette incroyable mémoire géographique ? De l’hippocampe ! Mais non pas celui-là. L’hippocampe est la région du cerveau qui s’occupe de la navigation et de la mémorisation spatiale. A force de devoir mémoriser, mémoriser et encore mémoriser l’emplacement de milliers de cachettes, l’hippocampe du casse-noix s’est naturellement développé, si bien qu’il s’est constitué une véritable carte mentale. Ensuite, il ne lui reste plus qu’à utiliser la position du soleil dans le ciel pour s’orienter, A la prochaine brindille tournez à gauche.*, et aller récupérer ses graines. Vous êtes arrivé à destination.* Mais que deviennent les pignons abandonnés par le casse-noix ? Ceux-là vont germer, pousser et devenir un jour d'immenses pins. De quoi régénérer les forêts d'altitude et permettre aux futures générations d'oiseaux de casser la graine. Le scénario parfait.