LUDVIK FLECK Dans le ghetto, à l’humiliation et la violence exercées par l’occupant nazi, s’ajoute l’épidémie de typhus. Le biologiste juif Ludvik Fleck tente de mettre au point un vaccin à partir de l’urine de ses patients atteint par la maladie. Après avoir éliminé une grande partie de la population juive du ghetto, les nazis déportent les survivants à Auschwitz. Dans le Bloc 10 vont cohabiter deux façons bien opposées d’envisager la médecine et la recherche scientifique. D’un côté, Ludvik Fleck continue ses travaux en s’administrant son propre vaccin pour en tester l’efficacité. De l’autre sévit Josef Mengele surnommé « l’Ange de la Mort ». Médecin médiocre, il profite de son pouvoir pour exécuter d’atroces expériences sur les enfants du camp souffrant de malnutrition et sur les jumeaux. Il envoie ensuite dans les chambres à gaz ou dans les fours crématoires, tous ceux de ses patients qui lui ont servi de cobaye. Quelques temps plus tard, Ludvick Fleck est changé de camp. Direction Buchenwald. Dans le laboratoire il est assisté par un officier nazi censé se former à la médecine. Il analyse quotidiennement l’urine des déportés et continue la fabrication de son vaccin. Mais le typhus ne décime pas que les juifs des camps. L’armée allemande est elle aussi frappée par l’épidémie et les soldats de la Wermarth tombent comme des mouches. Mis au courant des travaux de Fleck, des dignitaires nazis lui demandent de produire du vaccin pour l’armée. Fleck leur rétorque alors qu'il ne garantit pas qu’un vaccin fabriqué à partir de l’urine de juifs infectés soit efficace sur de purs aryens. Mais les dégâts causés par le typhus étaient tel, que les Allemands sont passés outre ces tabous et l'ont obligé à fabriquer le sérum. Profitant de l’illettrisme de son assistant, Ludvik Fleck va fabriquer du vaccin pour les juifs du camp et du placebo pour l'armée allemande. Après la guerre, Fleck est nommé à la tête de l'Institut de microbiologie de l'université de Lublin. En 1954, il est élu à l'Académie des sciences de Pologne.
Réalisation :
Robert Nardone
Production :
Universcience, France Télévisions, Enfin Bref production
Année de production :
2012
Durée :
2min40
Accessibilité :
sous-titres français