- Moi, c'est Clémentine. - Moi, c'est Adrien. - On est tous les deux passionnés d'aviation. - Et aussi de voyage ! - On a décidé de parcourir la planète... - Pour mieux la comprendre et essayer de nous rendre utiles. - Nous voilà donc embarqués dans un tour du monde en 14 mois, à bord de notre avion ultra-léger. - L'objectif ? Aller à la rencontre de chercheurs aux quatre coins du globe... - ...qui nous font découvrir les coulisses de leur métier. - Aujourd'hui, nous nous rendons à l'est du Canada, dans le golfe du Saint-Laurent. Nous allons à la rencontre de Sophie Comtois, biologiste marin. Un projet qu'on mène depuis le début de la station, depuis plus de 30 ans finalement, c'est la photo-identification, donc photographier les différentes espèces de baleines qu'on peut retrouver pour savoir exactement quel individu on a devant nous, parce que chaque baleine a des caractéristiques physiques de pigmentation, qui lui sont propres, un peu comme nos empreintes digitales. Autrement, on peut prendre aussi des biopsies avec une arbalète et une flèche qui a un tout petit embout creux, ça va nous aider à prendre un petit échantillon de peau et de gras qui nous permettent d'avoir, par exemple de savoir si c'est un mâle ou une femelle. On a aussi des "tags", donc des balises qui sont télémétriques qu'on peut repérer avec un VHF, donc finalement les ondes radio, qui vont prendre toute l'information sur la baleine, donc exactement ses mouvements 3D, jusqu'au où elle va, la profondeur, la température de l'eau, la vitesse de l'animal... C'est assez varié . Il n'y a pas de journée type pour un biologiste marin, en général. Nos activités vont être modulées par la température. Tout le temps, la météo dit qu'est ce qu'on va faire d'une journée à l'autre. S'il y a du vent extrême, du brouillard, ça ne sert à rien d'aller sur l'eau parce qu'on ne pourra pas voir les animaux. Donc, à ce moment-là, on ne sort pas, on fait de l'importation de données. On fait la maintenance d'équipements. On peut changer l'huile du moteur d'un bateau, par exemple. Ce sont des choses pratiques, mais que l'on doit faire quand même. Donc c'est très varié, c'est ce que j'aime aussi dans le métier. Je suis biologiste, donc à la base j'aime étudier le vivant. Puis, j'ai une spécialisation en biologie marine parce que j'avais une préférence, une attirance, pour les mammifères marins. Moi, ce qui me fascine au niveau de la vie marine, c'est qu'on n'en connaît très peu, ce sont des choses qui sont cachées, qui ne sont pas accessibles parce qu'elles sont sous l'eau, puis parce que c'est un peu mystérieux. Cachée sur l'eau, sous l'eau, proche de l'eau, j'y suis bien, donc c'est ce qui m'attire. Le futur du métier ? C'est sûr qu'il va être plus technologique, d'après moi. On va trouver probablement de l'équipement qui peut rester probablement plus longtemps sur l'animal marin, prendre plus d'informations et nous en fournir plus, donc juste savoir les corridors de migration, par où passent les baleines, et jusqu'où elles vont en hiver. C'est ce que je pense que, avec la miniaturisation de l'équipement électronique, ça va nous permettre justement de pouvoir suivre ces baleines-là virtuellement. Il n'y a pas une façon de réussir à aller rechercher le métier de ses rêves. Il ne faut pas rester avec les idées préconçues, que si on n'a pas les bonnes études, ça ne fonctionne pas. Je pense que des fois l'expérience paie beaucoup plus, donc essayez des choses ! Des fois, on essaie un stage, on essaie "Une journée dans la vie de..." de quelqu'un. On se rend compte que ce n'est pas du tout pour nous. Ou au contraire, on se rend compte que "Oui, c'est ça ce que je veux faire !" C'est à ce moment-là, qu'il y a un déclic. Puis, quand le déclic est fait, je pense que, à l'intérieur, on s'organise pour trouver le chemin qui va nous mener. Finalement, c'est la passion qui nous mène. Et puis ça, si on l'a, il n'y a pas de problème !