Le centre de recherche d’Harvard spécialisé dans le bio mimétisme, le Wyss Institute, a élaboré une main robotisée spécialisée dans la capture d’organismes marins fragiles.
En effet, les biologistes marins sont confrontés à un dileme : une grande part de la faune marine ne peut être prélevée qu’à la main, mais certaines zones sont inaccessibles à l’homme.
C’est pourquoi le Wyss Institute cherche à développer la pince la plus délicate qui soit. Après une première tentative inspirée de l’origami en 2018, ils reviennent cette fois-ci avec ce drôle d’engin préhenseur, muni de 6 doigts en silicone particulièrement doux.
Et son inventrice, la chercheuse Nina Sinatra, s’intéresse particulièrement aux méduses. Ces animaux composés à 95 % d’eau sont particulièrement fragiles.
Il existe environ 1500 espèces différentes de méduses, et derrière leur apparence gélatineuse un peu frustre, elles recèlent une grande complexité, et sont loin d’avoir livré tous leurs secrets. C’est d’ailleurs grâce à l’une d’entre elles, l’Aequorea victoria, naturellement bioluminescente, que l’on a pu développer une technique d’imagerie par fluorescence très efficace.
Alors pour les étudier en douceur, la pince sous-marine du Wyss Institute utilise une très faible pression hydraulique, via de minuscules canaux à l’intérieur des 6 filaments de silicone, qui s’enroulent lentement autour de l’animal.
La pression exercée est extrêmes faible, environ 10 fois moins que la pression exercée par la paupière humaine sur l’œil.
Selon l’équipe, ce préhenseur promet d’améliorer l’échantillonnage sous-marin d’un large éventail d’organismes difficiles à capturer, notamment des calmars, des pieuvres, des éponges, ou encore des coraux.
Crédits : Wyss Institute at Harvard University ; Sinatra et al., Sci. Robot. ; Anand Varma ; Getty Images ; wikipedia