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Des manifestants pour le climat à Santiago le 24 mai 2019 © AFP/Archives Martin Bernetti

Quelque 80 pays sont prêts à relever leurs engagements de réduction d’émissions de carbone dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat, a déclaré mardi l’émissaire de l’Onu pour le climat, Luis Alfonso de Alba. Selon cet accord, les pays signataires s’étaient engagés à annoncer d’ici 2020 de nouveaux efforts pour muscler leur plan national de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, afin de tenter de contenir la hausse mondiale des températures.

« Cela ne signifie pas qu’ils veuillent le faire à l’échelle dont nous avons besoin », a-t-il ajouté. Les Nations unies encouragent les gouvernements à réduire de 45 % les gaz à effet de serre au cours des dix ans à venir et afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. « Nous devons accroître notre ambition de façon radicale, a insisté M. de Alba. Nous ne parlons pas d’une approche progressive, mais d’une augmentation draconienne ».

Au total, 197 parties ont signé l’accord de Paris en 2015, et 186 l’ont depuis ratifié. Les États-Unis de Donald Trump ont décidé de se retirer de l’accord, mais ce retrait ne sera effectif qu’en 2020. Luis Alfonso de Alba, désigné l’an dernier pour organiser un ambitieux sommet sur l’environnement en septembre à New York, se trouvait à Washington la semaine dernière pour rencontrer des responsables américains. Des réunions « très positives », selon l’émissaire onusien. Les responsables américains « ont convenu que beaucoup restait à faire » et ont encouragé l’Onu à pousser les autres pays à faire plus, malgré la décision des États-Unis – le pays qui pollue le plus au monde après la Chine.