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Des personnes observent les dégâts causés par les inondations à Derna, dans l'est de la Libye, le 11 septembre 2023 © AFP -

La ville de Derna, dans l’Est libyen, compte mercredi ses morts par milliers, et craint un bilan très lourd, après que deux barrages ont cédé sous la pression de pluies diluviennes, libérant de puissants flots qui ont tout emporté sur leur passage.

Compte tenu de l’accès difficile à cette ville de 100 000 habitants, les incertitudes demeurent sur le nombre de victimes de la catastrophe qui pourrait avoir fait plusieurs milliers de morts et de disparus, selon les autorités.

Des routes coupées, des éboulements de terrains et des inondations ont empêché les secours d’atteindre la population qui a dû se débrouiller par des moyens rudimentaires pour récupérer des corps enterrés par dizaines dans des fosses communes, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux.

Derna et d’autres villes sont quasiment coupées du reste du monde malgré les efforts des autorités pour rétablir les réseaux de téléphonie mobile et internet.

Les autorités de l’est ou leurs rivales de l’ouest évoquent « des milliers » de morts.

Oussama Ali, porte-parole du « Service de secours et d’urgence » libyen relevant du gouvernement internationalement reconnu de Tripoli, a affirmé ainsi mardi que les inondations avaient fait « plus de 2 300 morts » et environ 7 000 blessés à Derna, alors que plus de 5 000 personnes sont portées disparues.

Un responsable de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a fait état lui d’un nombre « énorme » de morts qui pourraient se compter en milliers, avec 10 000 disparus.

Depuis le grand tremblement de terre qui a secoué la ville d’al-Marj (est) en 1963, c’est la pire catastrophe naturelle que connaît la Cyrénaïque, province orientale de la Libye.

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Des hommes marchent parmi les débris de construction laissés par des inondations dévastatrices à Derna, dans l'est de la Libye, le 11 septembre 2023 © AFP -