La France a commencé la journée de vendredi au ralenti avec l'entrée en vigueur d'un nouveau confinement destiné à freiner la deuxième vague de l'épidémie de Covid-19, même si ses modalités sont moins drastiques que celles du précédent au printemps.

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Le Premier ministre Jean Castex lors d'une conférence de presse, le 29 octobre 2020 à Paris © AFP Ian Langsdon

Ce confinement allégé a pris effet à minuit. « Il n'y a pas d'autre solution », a affirmé jeudi soir le Premier ministre Jean Castex, au lendemain de l'annonce de la mesure par le président Emmanuel Macron.

Ce confinement doit durer « a minima » jusqu'au 1er décembre, selon des modalités qui « ne seront pas celles de mars-avril, car nous avons appris de la première vague », a assuré M. Castex.

Comme lors du premier confinement de mi-mars à début mai, les dérogations seront possibles pour faire ses courses, aller chez le médecin, mais aussi prendre l'air pendant « une heure maximum » et dans « un rayon d'un kilomètre du domicile », selon M. Castex. L'amende coûtera toujours 135 euros, mais pour faciliter les choses des « attestations permanentes » seront cette fois délivrées par les entreprises et les écoles.

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Coronavirus : la situation en France, le 29 octobre 2020 © AFP Simon Malfatto

Les guichets des services publics ou les marchés alimentaires resteront ouverts (sauf si le préfet en décide autrement), et certains magasins bénéficiant de dérogations. Mais les commerces jugés non-essentiels (dont les bars et restaurants) resteront fermés.

Il y a trois changements majeurs par rapport au printemps : écoles, collèges et lycées resteront ouverts après la rentrée des vacances de la Toussaint lundi, le travail pourra continuer et on pourra rendre visite aux résidents des Ehpad.

Mais « le recours au télétravail doit être le plus massif possible » et institué « cinq jours sur cinq », selon M. Castex. Ce n'est « pas une option », mais une « obligation », a insisté la ministre du Travail Elisabeth Borne.

Les autorités feront le point tous les 15 jours sur l'évolution de l'épidémie pour voir si les mesures doivent être renforcées ou allégées. Mercredi, M. Macron avait indiqué que le but était de passer « à environ 5.000 » cas de contamination par jour, contre plus de 47.000 enregistrés jeudi.