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La nouvelle fusée de la Nasa (SLS) de la mission Artémis © NASA/AFP Handout

La première mission du programme américain de retour sur la Lune, Artémis 1, est repoussée au printemps (avril ou mai), a annoncé la Nasa, en attribuant ce délai à la simple masse de vérifications nécessaires.

Artémis 1 ne comportera pas d'astronaute à bord, mais signera le réel lancement du programme Artémis, qui doit permettre aux États-Unis de renvoyer des humains sur la Lune.

Ce sera la première fois que la nouvelle fusée géante de la Nasa, SLS (Space Launch System), volera : elle propulsera la capsule Orion jusqu'à la Lune, où celle-ci sera placée en orbite avant de revenir sur Terre.

La grande répétition générale du lancement, initialement prévue en février, a finalement dû être décalée à mars, a fait savoir l'agence spatiale américaine. Avec pour effet de mécaniquement repousser le lancement effectif. Pour cet essai, la fusée doit être amenée sur le pas de tir, ses réservoirs remplis de carburant et toute la séquence de lancement effectuée mise à part le vrai décollage. Le déroulement de cette répétition générale déterminera ensuite la date précise du décollage.

Le délai supplémentaire n'est pas provoqué par un problème « spécifique », a précisé lors d'une conférence de presse Tom Whitmeyer, responsable pour le développement des systèmes d'exploration à la Nasa. « Cela peut être quelque chose d'aussi simple qu'une éraflure devant être polie, ou de la peinture à retoucher, il y a simplement beaucoup à faire, c'est un immense véhicule », a-t-il ajouté.

La fusée SLS, actuellement entièrement assemblée au Centre spatial Kennedy en Floride, est haute de quasiment 100 mètres. 

Il y a quelques mois, un rapport indépendant du bureau de l'inspecteur général avait estimé qu'Artémis 1 aurait en réalité probablement lieu « à l'été 2022 ». 

La réalisation des missions du programme Artemis nécessite le développement de plusieurs engins spatiaux : le lanceur lourd Space Launch System (SLS), le vaisseau spatial Orion, un vaisseau lunaire entièrement nouveau Human Landing System (HLS), chargé d'emporter les hommes sur le sol lunaire, et des missions robotiques, chargées de réaliser des reconnaissances et des études scientifiques complémentaires. L'architecture des missions repose sur la future station spatiale Lunar Orbital Platform-Gateway (LOP-G) qui, placée en orbite autour de la Lune, servira de relais entre la Terre et la surface de la Lune.