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Timothy Ray Brown, le 24 juillet 2012 © Getty Images/AFP

Timothy Ray Brown, l’Américain initialement connu comme le « patient de Berlin » et qui devint en 2008 le premier homme à guérir de l’infection par le virus du sida, est mort d’un cancer, a indiqué mercredi la Société internationale sur le sida (IAS). « Ces six derniers mois, Timothy vivait avec une récidive de la leucémie » a souligné l’IAS dans un communiqué.

Timothy Ray Brown, mort à 54 ans, a écrit une page de l’histoire médicale du VIH. En 1995, il vivait à Berlin quand il a appris qu’il avait été contaminé par le virus. Puis en 2006, il a été diagnostiqué d’une leucémie. Pour le soigner de la leucémie, son médecin a eu recours à une greffe de cellules souches d’un donneur qui avait une mutation génétique rare lui conférant une résistance naturelle au VIH, dans l’espoir que la greffe soigne les deux maladies.

Il fallut deux greffes, des opérations lourdes et dangereuses, mais le pari a réussi : en 2008, Timothy Ray Brown était guéri des deux maladies. L’annonce initiale avait préservé son anonymat, le désignant comme « patient de Berlin ».

En 2010, il avait accepté de dévoiler son nom et était depuis devenu une personnalité publique, s’exprimant dans des interviews et conférences.

Depuis, une seule autre rémission a été annoncée, en mars 2019, grâce à la même méthode, chez le « patient de Londres », qui lui aussi a révélé son identité ensuite, Adam Castillejo, et est désormais considéré guéri.

En raison de sa lourdeur et des risques (il faut préalablement supprimer le système immunitaire du receveur par chimiothérapie, afin de le « remplacer » par celui du donneur), la méthode de la greffe de cellules souches n’est pas considérée comme une voie de traitement généralisable.