On pensait que l’Australie avait été peuplée d’humains, il y a environ 50 000 ans, mais l’étude d’un site d’habitation dans le sud du pays remet en question cette date.

Le site de Moyjil, point Richie dans l’état de Victoria est fouillé depuis une dizaine d’années. On y a trouvé un amas de coquilles de mollusques marin et des traces d’un foyer contenant des charbons et des pierres brûlées.

La Royal Society of Victoria vient de publier le résultat des fouilles du site, et celui-ci est bien plus ancien qu’imaginé. Le tas de coquille était supposé âgé d’environ 70 000 ans, mais la datation par thermoluminescence de roches noircies par le feu indique que le gisement à un âge de 120 000 ans.

Image légendée
Le site de Moyjil en cours de fouilles. Les roches noirâtres ont permis de dater la fouille. ©Ian J. McNiven

Cette date surprend, car la plus ancienne datation d’activité humaine connue remonte aux fossiles du lac Mungo, datés de 52 000 ans. Il faudrait donc doubler la durée de la préhistoire australienne. Ceci n’est pas une totale surprise, car des études de pollens fossiles semblaient indiquer de nombreux feux de forêt, datant d’environ 120 000 ans et certains archéologues postulaient que ces feux avaient été allumés par des humains. Si la preuve est faite de l’ancienneté du peuplement australien, faute de fossiles on ne sait pas à quoi ressemblaient les premiers habitant du continent.