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Un bernard-l’ermite photographié en 2016 à Paris © AFP/Archives Jacques Demarthon

La population de bernard-l’ermite a bondi sur des îles thaïlandaises désertées par les touristes depuis la pandémie de coronavirus et ces crustacés voleurs de coquille ne trouvent plus d’abris en nombre suffisant, ce qui a conduit les autorités à lancer un appel aux dons de coquillages.

On recense cette année des dizaines de milliers de bernard-l’ermite sur des îles du parc national de Mu Koh Lanta (sud) et ils ne trouvent plus de coquille pour s’abriter, a expliqué vendredi à l’AFP le directeur du parc, Veerasak Srisatjung. « Nous lançons un appel aux dons de coquillages » vides pour qu’ils puissent y loger, a-t-il ajouté, précisant qu’on lui en avait déjà promis quelque 200 kilos.

La surpopulation de bernard-l’ermite s’explique en partie par la chute du nombre de visiteurs qui a entraîné un coup d’arrêt de nombreuses activités, d’après Thamasak Yeemin, biologiste marin à l’université Ramkhamhaeng de Bangkok. Dugongs et dauphins aperçus au large, tortues marines de retour pour pondre sur les plages, coraux qui repoussent : la nature reprend peu à peu ses droits en Thaïlande, fermée aux visiteurs étrangers depuis plus de sept mois. 

Le royaume compte un peu plus de 3800 cas confirmés de coronavirus, un nombre parmi les plus bas d’Asie, mais son économie, très tributaire du tourisme (plus de 15 % du PIB), pourrait se contracter de 7,8 % à 8,5 % cette année, selon les autorités.