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Vue d’artiste de la fusée SLS © Nasa

Le Government Accountability Office (GAO), l’auditeur indépendant du gouvernement américain, reproche à la Nasa d’avoir dépassé de près de 30 % le budget prévu pour la construction de sa prochaine méga-fusée (soit un surcoût de 8 milliards de dollars), le Space Launch System (SLS). Cet audit confirme ainsi le retard pris. Ramener des astronautes américains sur le sol lunaire en 2024 – comme le prévoit le programme Artémis – devient donc de plus en plus improbable.

À l’origine, le premier vol de la fusée SLS devait avoir lieu en novembre 2018, mais la Nasa avait déjà reporté ce vol à juin 2020, une nouvelle date dont l’agence spatiale américaine a récemment reconnu qu’elle n’était pas tenable. Dans son rapport au Congrès, le GAO écrit que « le premier lancement pourrait n’avoir lieu qu’en juin 2021 ». 

Au coût de la fusée SLS s’ajoute celui de la capsule Orion, qui sera fixée au sommet de SLS et transportera les astronautes.

« La publication des coûts par la Nasa pour les programmes SLS et Orion n’est pas complètement transparente, dénoncent les auditeurs publics, et Boeing (le principal constructeur) a sous-estimé le nombre de personnes nécessaires pour construire l’étage principal », sans doute pour des raisons de coûts.

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L’administrateur de la Nasa, Jim Bridenstine, dans la capsule test Orion destinée à transporter les astronautes au sommet de la SLS, à Houston (Texas) © Nasa