L’eau nous est indispensable, mais que serait notre monde si nous ne pouvions pas nous en protéger ? Nos coques de bateaux… Nos toitures… Nos selles de moto, nos chaussures…
Dans notre quotidien plein de surfaces « hydrophobes », les plastiques jouent un rôle primordial. Avec la pénurie de pétrole, il faudra bien un jour les remplacer…
La nature nous donne des pistes : le lotus par exemple. Ses feuilles repoussent tellement l’eau qu’on les appelle « super-hydrophobes ».
La surface d’une feuille est en réalité couverte de tout petits piliers de quelques microns.
C’est l’air dans les interstices qui permet de repousser l’eau.
Mais l’eau peut être repoussée d’une autre manière.
Si on chauffe suffisamment le support, à plus de 400 °, elle se met à léviter ! On appelle ça la caléfaction.
La goutte d’eau s’évapore progressivement et flotte sur sa propre vapeur.
Dans ce laboratoire, on s’efforce de guider de l’eau qui lévite sur des supports chauffés en laiton.
Avec une forme de surface en chevrons, on oriente l’écoulement de la vapeur. Et la goutte d’eau se met en mouvement…
On peut la placer sur un circuit…
On peut même la faire osciller…
Au bout d’un moment l’eau s’évapore bien sûr - on est à 400 ° quand même.
Si maintenant on dépose sur le support un produit super-hydrophobe, et qu’on le chauffe, le mouvement s’obtient avec une température beaucoup plus basse. Jusqu’à 85°C…
Quand on cumule les effets, chaleur et superhydrophobie, l’eau lévite à des températures presque normales.
On entre dans un monde où l’eau et les surfaces ont une relation nouvelle.
Ainsi dans ces petits espaces se surpassent les surfaces…
Réalisation :
Jean-Pierre Courbatze
Production :
Universcience, Inserm, CNRS Images, Inria, Le Miroir
Année de production :
2014
Durée :
2min52
Accessibilité :
sous-titres français