« La poule et la girafe…
De ma fenêtre je vois des animaux, la poule et la girafe.
La poule s’approche de l’autre animal… »
Et soudain elle la girafe.
Oui !!!
Elle la girafe tout de suite.
Bien !!!
La phrase n’est pas correcte en effet. « Girafe » n’est pas un verbe, et ce cerveau d’adulte a su magnifiquement l’identifier.
Et maintenant « … Elle la girafe… ? »
Bon.
Mais comment ça se passerait maintenant chez un enfant qui apprend les mots ? Un enfant de moins de deux ans, qui ne fait pas de phrases ?
Des chercheurs ont voulu le découvrir.
Voix vidéo : « Sur ma table, je vois une girafe qui va à l’école.
Elle regarde la poule, pourtant elle la girafe très vite. »
En regardant l’activité du cerveau de plusieurs enfants, les chercheurs ont constaté qu’il y a bien une réaction lorsque la phrase est incorrecte.
Ca signifie que les enfants de moins de deux ans comprennent déjà le rôle des noms et des verbes. C’est-à-dire la syntaxe.
A moins que… ces enfants n’aient déjà entendu ces phrases particulières à base de girafe, qu’ils n’y soient déjà habitués…
Il fallait donc refaire l’expérience avec des mots complètement inconnus, appris lors d’une séance de jeu de moins d’une demi-heure.
Chercheuse : « Je vais te montrer quelque chose… On peut pouner le cheval.
Alors, regarde ce rane ! Regarde comme il est beau, ce rane ! Tu as vu ?
Et on peut dumer le poisson. Regarde, tu as très bien dumer le poisson ! Super ! »
Et on recommence le test une semaine plus tard.
Voix vidéo : « Justement, il voit un poisson dans la rivière, alors le dume aboie. Tiens, le voilà avec du pain. Il le rane le pain.
Le cheval bouge trop. Martin n’arrive pas à le pouner. Maintenant le poune est plus calme. »
Et là, même avec ces mots inconnus, quand la syntaxe n’est pas bonne, le cerveau réagit.
Pas de doute, bien avant de pouvoir formuler de longs discours, les enfants détectent la structure des phrases.
OK attention…
« Il dume le rane en voyant la poule qui girafe partout ! »
« La girafe prend le dume et poule le rane qui girafe sur le dume ! »