Avez-vous déjà vu un cheveu flotter sur de l’eau ? Dans votre salle de bain, ce n’est rien qu’un trait noir sur un fond d’émail blanc Pour autant, regardez le reflet d’une fenêtre sur une surface d’eau, et qu’à cet endroit précis passe un cheveu, vous percevrez la nature du phénomène qui lui permet de flotter : la tension superficielle.
Pour partager cette vision avec vous, nous allons réaliser une belle photographie. Remplissons d’eau claire un plat avec un fond noir.
Ensuite prélevons un cheveu, fraîchement lavé pour éviter qu’il ne pollue la surface de l’eau avec la graisse. Et déposons-le à la surface de l’eau.
Nous devons ensuite aligner la source de lumière, afin que celle-ci soit alignée avec le cheveu, le réglage de l’objectif, et le capteur de l’appareil photo.
Toute la difficulté est d’avoir une source de lumière bien maîtrisée. L’appareil récupère toute la lumière reflétée. Dès que la surface de l’eau est à peine déformée, il n’y a plus de lumière renvoyée vers l’objectif. Cela donne ainsi des photos en noir et blanc.
Pour moduler encore la lumière, nous pouvons modifier artificiellement la source en la reculant ou en la rapprochant…
Et pour embellir tout cela, on place des filtres colorés devant la source lumineuse. Ou encore, on peut imprimer un quadrillage, ou placer une grille devant la source de lumière pour des effets des plus graphiques.
L’eau et l’air ne veulent pas se mélanger, de leur opposition se crée une force le long de la surface qui les sépare : la tension superficielle. Elle est supérieure au poids du cheveu, qui dès lors peut flotter. La surface de l’eau se déforme au contact du cheveu et de ses minuscules écailles. C’est comme dans les parcs d’attractions et leurs grands miroirs déformants, la lumière y est déviée d’une manière très singulière.
Et alors ?
Il y avait un ordre bien établi, des courants d’idées qui filaient bien droits. Et voilà ce contestataire, comme un cheveu qui arrive sur la soupe, jouant les troubles fête. Il rompt certaines idées. Mais heureusement, il en assemble d’autres qui seraient restées sans lui totalement indépendantes. Bien sûr, sur les bords, il concentre des nœuds, comme autant de « prises de tête » sans solution. Mais bon, sans cela, ce serait l’évolution et non la contestation ?
Et vous, qu’imaginez-vous ?