Bonjour à tous, je voyage à travers le monde pour filmer des animaux en voie de disparition. Avec l’aide de scientifiques autour du globe, je cherche à trouver des solutions pour protéger ces animaux. Aujourd’hui, nous allons au Nord-Est de l’Australie, près de la ville de Cairns. Avec l’aide du naturaliste Alan Gillanders, nous allons découvrir le casoar, l’oiseau le plus dangereux au monde. Il n’en reste que quelques milliers sur Terre et environ 2.000 vivent ici, dans ces jungles proches de la mer. Il y a un oiseau là-bas… Il suit la crête, passe derrière ce plus grand arbre. C’est un jeune. Il a environ 2 ans. En dépit de ses couleurs bleu et rouge, ils ne sont pas faciles à repérer dans la forêt. Mais, ils jouent un rôle écologique important. Regardez ce petit gars, il peut avaler un beau morceau de fruit avec ses graines et les semer, avec ses crottes, à travers toute la forêt et au-delà, participant à sa régénération. Les casoars sont très territoriaux. Si vous les dérangez, ils peuvent attaquer. Et à ce jeu, vous ne ferez pas le poids. Comme les autruches ou les émeus, les casoars ne volent pas mais ils sont capables de sauter en l’air à 1 mètre 50 du sol et blesser leur adversaire, d’un seul coup de patte. Si vous tombez sur un casoar, il ne faut pas l’approcher de trop près. S’il agite ses plumes, reculez lentement. Ne courez pas autour de lui, tout comme vous ne le feriez pas avec un chien abandonné. Quand il se redresse, même si vous êtes un peu plus grand que moi, il est capable d’être à la hauteur de votre regard. Et sa grosse griffe du milieu, vous ne voudriez pas qu’il l’utilise contre vous. Il y a déjà eu plusieurs cas de blessures graves. Regardez leurs pattes. La griffe du milieu fait 12 cm de long, elle est aussi grosse qu’un poignard. Cet oiseau, qui a bientôt 3 ans, s’est habitué aux humains. Il vient dans les parages depuis qu’il est petit, il est né dans cette forêt, il a éclos ici il y a un peu plus de 2 ans. Leur particularité, c’est leur cou bleu. Les femelles ont une crête plus développée que les mâles, on appelle ça un casque. Quant aux jeunes, ils ont un plumage brun. Alan se rend maintenant sur la plage d’Etty Bay. Il espère voir d’autres casoars qu’il traque avec ses jumelles. Les touristes lui ont indiqué qu’un oiseau rôde dans les parages. Tout à coup, il remarque des traces au sol. Là… Cette trace qui se dessine ici, c’est comme son empreinte digitale. Ça c’est le pied droit. Il vient de cet arbre là-bas. Le casoar se nourrit principalement des fruits, tombés au sol ou sur les branches basses. Certains arbres dépendent entièrement du casoar pour donner naissance à de nouveaux arbres. Car, en les avalant, le casoar fertilise les graines et rend possible leur germination. Le mâle couve les œufs une fois qu’ils sont pondus. Il garde au chaud et élève les petits oisillons. Ce sont de très gros œufs. Ensuite les poussins le suivent, il leur montre quoi manger, quoi éviter, et il les protège. Il est très protecteur envers les jeunes. Ce sont des oiseaux très difficiles à étudier, parce que vous ne pouvez pas placer de trackers GPS sur eux. Ils les enlèvent. Quand on leur en fixe un sur leurs pattes, ils se blessent et on a dû les capturer pour leur retirer. En ce qui concerne l’analyse de l’ADN, ce serait facile à faire, il faudrait juste trouver les financements. Pour Alan, le casoar est une vraie passion. Il milite pour préserver l’espèce à l’état sauvage. Il propose qu’on aménage des réserves pour eux ou des passages protégés entre chaque morceau de forêt, pour éviter que les animaux soient tués par les véhicules.
Réalisation :
Eric Ellena , Nicolas Bazeille
Production :
French Connection Films, Les productions Megafun, France Télévisions, CNRS Images, avec la collaboration d'Universcience
Année de production :
2018
Durée :
4min34
Accessibilité :
sous-titres français