Dans la vie, il y a les mous, et puis il y a les durs. À l'inverse de son cousin l'oursin, le concombre de mer n'a pas de piquants. Il mesure entre 10 et 30 cm de long, et pour se déplacer, il parcourt en général 15 cm en 1 heure, bref faut pas être pressé. Il mange du plancton par l'avant, et respire... par le derrière. Hé oui. Une bouche, un anus... et entre les deux... du mou. Cette anatomie assez peu enthousiasmante lui cause bien des problèmes, car il peut devenir un vrai hangar à poissons ! D'abord, des petits crustacés s'invitent par sa bouche pour déguster le plancton qu'il aspire, ensuite, des vers marins en quête d'abri se glissent par l'arrière, suivis par de petits crabes, et tant qu'à faire, tiens, les poissons s'invitent aussi pour grignoter ses intestins. Et comme si ce n'était pas suffisant, des mollusques s'agrippent à son dos pour profiter du voyage. Du monde à l'avant... à l'arrière... dessus... On peut le dire, voici un mou qui a la vie dure. Alors, quand il n'en peut vraiment plus, le concombre de mer projette son arrière-train et tout le monde dehors ! Heureusement, il le régénère entièrement en moins de 2 semaines. Ouf ! Oui mais... et si la menace vient de l’extérieur ? Haha ! Il utilise son super-pouvoir : l'attaque des nouilles ! Dans le rectum du concombre, se cache une réserve de filaments hyper-collants. Le prédateur hasardeux se retrouve tout englué ! Avec, surprise... en bonus, une sauce piquante : l’holothurine... Ce poison sécrété par le concombre est capable de paralyser le système nerveux d'un grand requin blanc. Pas moins que ça. S'il est très utile aux petits organismes vivants, le rôle du concombre est surtout écologique. Son mode de nutrition permet de recycler et d'aérer les sols, et contribue ainsi à l'équilibre des écosystèmes marins.
Réalisation :
Charlotte Schmidt, Mathieu Rolin
Production :
Moonworks Productions, Amopix, Universcience
Année de production :
2023
Durée :
3min04
Accessibilité :
sous-titres français