Ce poisson-là déambule sur les barrières de corail de tous les océans. Il est doté de quatre dents en forme de bec qui lui permettent de broyer coquillages et crustacés. Et comme son nom l’indique, le poisson-globe gonfle comme un ballon, pour paraître plus impressionnant lorsqu’un prédateur s’approche d’un peu trop près. Mais ce n’est pas son seul talent. Une fois qu’il a dégonflé, il se lance dans une activité carrément…intense. Et là, attention les yeux. A l’aide de ses petites nageoires, le poisson-globe retourne le sable, creuse des sillons, façonne des plis sur le sol, se démène pendant une semaine, sans une seconde de repos, car le courant pourrait détruire son œuvre. Et au bout de sept jours, apparaît une fresque géométriquement impeccable, d’une précision rare et d’une grande finesse. Voici le chef-d’œuvre de notre Léonard de Vinci des fonds marins. Chapeau l’artiste ! Poisson de 12 cms, rosace de 2 mètres de diamètre, égale : une oeuvre qui fait quinze fois sa taille, avec ses nageoires pour seuls outils. Et ce n’est pas fini, Dernière touche : il répartit des coquillages un peu partout sur son oeuvre Ma-gni-fi-co. Oui mais alors, pourquoi sculpter une telle fresque dans les fonds-marins ? C’est une déclaration d’amour, il attend sa Joconde. Ah justement, la voilà ! Et si la rosace lui plait, c’est gagné. Alors… conquise ? On dirait bien que oui. Cette fresque, c’est un nid douillet géant pour pondre en plein milieu. Et hop, le mâle féconde les œufs. Les reliefs de la rosace et les coquillages évitent aux œufs de se faire emporter par le courant ou souiller par des poussières indésirables, et fruit de mer sur le gâteau : C’est le papa qui veille sur les œufs qu’il a fécondés ! Un mâle exemplaire !
Réalisation :
Charlotte Schmidt, Mathieu Rolin
Production :
Moonworks Productions, Amopix, Universcience
Année de production :
2023
Durée :
2min52
Accessibilité :
sous-titres français